Tony veut devenir pilote de moto professionnel. Il travaille à mi temps. Il apprend que son ex, qui est aussi la mère de son fils, a des problèmes avec la pègre manouche. Il accepte de travailler avec eux pour racheter sa dette sur des "go fast" risqués.
Burn out est un film de Yann Gozlan (un homme idéal...) sorti en janvier 2018. Il s'agit d'un bon petit thriller hexagonal dans lequel un jeune homme sans histoire se retrouve entre 2 gangs pour sauver sa copine qui s'est mise dans de "beaux draps".
La réalisation du film est alerte: sur une musique synthwave efficace, on voit Tony rouler "à fond la caisse" sur l'autoroute, brûler les péages, échapper aux motards de la gendarmerie et effectuer les livraisons de came contre du "cash".
L'absence de respect de la parole donnée des gangs des cités est ici bien mise en exergue ainsi que les "coups tordus". Tony ne sera jamais qu'un "gadjo" pour le gang de gitans qui l'utilise sans scrupules jusqu'à épuisement et ne le respectera jamais.
Le film montre sans fards les tensions communautaires entre les différentes communautés des cités, le racisme, et la tension sous jaçente des relations mafieuses sur fond de révolte urbaine.
Le tableau n'a pas grand chose d'exagéré lorsque l'on y réfléchit bien...
Pour se tirer d'affaires, Tony choisira intelligemment de s'en remettre à un autre gang de la cité qui éradiquera les gitans dans une embuscade et reprendra leur commerce de drogues.
En quelque sorte, il se tire d'un mauvais pas en choisissant un moindre mal...
On retrouve dans les rôles principaux François Civil, le "confirmé" Olivier Rabourdin (Braquo...) et Samuel Jouy.
Ma note: 6/10