Casablanca est un personnage à part entière dans Zanka Contact. Très Rock'n'roll, irrévérencieuse et provocatrice. C'est cas de rebelles. Comme les deux personnages principaux du premier film d'Ismaël El Iraki, une prostituée et un musicien has been. Leur rencontre va provoquer des étincelles et électriser tout un tas d'autres protagonistes qui ne leur veulent pas nécessairement du bien. Il y a un côté western (tajine ?) dans les dernières minutes de Zanka Contact, ne serait-ce que pour ses paysages désertiques, mais il s'agit aussi d'un thriller urbain, d'un drame, d'une comédie et peut-être encore davantage d'un film musical où l'on entend aussi bien du Heavy Metal que des chansons orientales. Il serait tentant de parler d'OVNI, dans la meilleure acception du terme, vu la multitude de genres abordés, les ruptures fréquentes de ton et la mise en scène explosive mais l'ensemble est quand même singulièrement foutraque et sa durée est excessive, plus de 2 heures au cours desquelles quelques coupes auraient donné encore plus de rythme à un film dont on peut louer sans conteste la folle énergie. Impossible par ailleurs de passer sous silence la prestation majuscule de Khansa Batma, rockeuse de son état et dont les premiers pas à l'écran sont tonitruants. La blague très peu politiquement correcte qu'elle raconte au début du film dans un taxi, avec la conviction qu'elle y met, devrait plaire à tous les amateurs du cinéma de Tarantino.

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le 19 oct. 2020

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