Romantisme zombiesque.

De la part d'un grand cinéaste nous ayant offert des films cultes tels que Gremlins ou L'Aventure intérieure, je m'attendais à mieux, voire même quelque chose de même qualité que les longs-métrages que je viens de citer. Buryng the Ex m'a donné l'impression que le cinéaste était fatigué de sa carrière. C'est du genre ! J'ai fait de très bons films, ma carrière est assurée. Maintenant ! Je vais me contenter de faire simple sans déployer de gros efforts. Bref ! On voit bien qu'il ne s'est pas donné les moyens pour faire quelque chose qui aurait pu être intéressant. Et c'est bien dommage parce que le scénario avait vraiment de quoi nous satisfaire si ce dernier s'était accordé plus de temps à la réflexion. Surtout quand il s'agit de traiter un sujet qui peut toucher n'importe quel homme sur Terre : Comment gérer les femmes qui contrôlent la vie de leurs amoureux ? En effet, le film projette une vision de l'histoire de Max, un jeune homme sans histoire, entretenant une relation sensible avec Evelyn, une femme impulsive et manipulatrice prenant trop à cœur l'écologie.

Cette dernière est une calamité pour Max. Au point que ce dernier va être obligé de la plaquer pour vivre une vie qui lui correspond plus. Mais ce dernier n'aura pas besoin de le faire puisque Evelyn trouve involontairement la mort en se faisant percuter par un bus. Débarrassé d'elle, Max est de nouveau célibataire. Mais pas pour longtemps puisqu'il tombe rapidement amoureux d'Olivia, une vendeuse de milk shakes. Max va enfin pour vivre l'amour qu'il ne pouvait pas avoir avec Evelyn. Tout se déroule bien pour ce dernier. Il est comblé de joie en compagnie d'Olivia qui est une femme tout à fait normale et sérieuse. Cependant ! Inexplicablement ! Evelyn revient des morts, en mode zombie. Elle retrouve Max pour être de nouveau dans ses bras. Le cauchemar recommence pour Max mais en pire puisque celle-ci est plus démoniaque, déjantée, folle et excitée comme jamais. Max vit un véritable enfer avec elle. Surtout qu'il va devoir non seulement gérer Evelyn mais également gérer Olivia pour que cette dernière n'en sache rien de sa relation avec sa copine zombifiée.

Vu comme ça, le scénario aurait pu donner une nouvelle image des relations amoureuses. C'était un bon point de départ pour faire de ce long-métrage une réalisation prometteuse. Mais le gros problème, c'est que c'est trop léger. Le réalisateur s'est simplement contenté de faire le minimum en intégrant bêtement dans ce film tout ce qui a été déjà fait dans des productions similaires. Certaines scènes sont grotesques comme le fait qu'Olivia retire sa chaussure pour frapper Evelyn avec. Comme si la garder au pied ne serait pas plus efficace pour donner des coups de pied à cette dernière. Ça manque clairement d'imagination quand je vois ce genre d’ânerie. C'est certes divertissant mais c'est plat. Ça manque d'ambition et ce n'est pas très révolutionnaire. Certains points sont bien respectés tels que l'esprit teenager, les relations amoureuses ou Halloween.

L'esprit enfantin du réalisateur est bien présent, c'est mignon et amusant mais ça ne vole pas haut. Joe aurait pu rendre son film plus palpitant en faisant d'Evelyn une femme plus méchante, plus tentatrice et plus perverse. Voire carrément transformer progressivement Max en un zombie comme elle, histoire de rendre le film plus curieux et plus piquant à le visionner. Si j'ai pu tenir jusqu'au bout, c'est bien grâce au casting faisant le job. Anton Yelchin joue bien le rôle d'un jeune homme banal. Surtout qu'il est accompagnée de la radieuse Ashley Greene et de la charmante Alexandra Daddario interprétant aussi bien que ce dernier leurs rôles. Bref ! Ce n'est pas certainement pas le film que je vais retenir le plus de toute la filmographie de Joe Dante. C'est une simple comédie qui ne m'a pas trop enthousiasmé. 5/10

Evelyn ! Il y a des fois ! Je ne te comprends pas !