« Par le scénariste de Massacre à la tronçonneuse », avouez que ça a de quoi susciter l’intérêt, même si l’auteur Kim Henkel n’a rien fait depuis. Et puis une affiche avec un type qui bouffe des doigts, ça aussi ça plait et attirera tout de suite l’amateur de gore qui tâche.
Malheureusement on se rend assez vite compte où l’on a foutu les pieds. C’est affreusement joué, les dialogues sont pitoyables, la mise en scène désastreuse, la photographie est à vomir, le gore est avare, bref Butcher Boys n’est qu’un vilain film, même pas un nanar, juste un raté qui n’a aucun intérêt à être vu, surtout lorsque celui-ci reprend la plupart des éléments clés de Massacre à la tronçonneuse. C’est simple, on y retrouve tout, en très mauvais, excepté le background qui change, puisque ça se passe dans un quartier malfamé — tu parles d’une idée. Pour le reste tout est à l’identique, le groupe se fait vite dézinguer et s’en suit un jeu de chat et de la souris entre les maniaques et une jeune femme, on a le grand frère gigantesque — pâle copie de Leatherface —, on a la scène du repas avec la famille débilos, et l’on retrouve même la fuite où l’héroïne se fait lacérer le dos tout en courant.
Où est l’intérêt ? Suites inutiles, remakes et prequels n’ont-t’elles pas suffisamment entaché un film de légende ?
Il n’y a vraiment rien de plus à dire sur ce film absolument ridicule, qui a lui seul incarne ce que le cinéma de genre peut faire de pire, et le pire c’est que ça se prend démesurément au sérieux. Insupportable.