Butcher II par Mickaël Barbato
Adam Green reprend l'histoire exactement là où le précédent s'arrêtait. Mary Beth, aux prises avec Victor Crowley, réussie à s'échapper de son emprise et rejoint la ville. Direction chez le Révérend Zombie (joué par Tony "Candyman" Todd) qui, paraît-il, en sait beaucoup sur le monstre. Il s'entoure d'une horde de mercenaires payés pour ramener la tête du hideux, mais couve un plan quelque peu machiavélique.
Suite directe du premier, ce Butcher 2 est précédé d'une petite réputation. En effet, le film est sorti en salle, aux Etats-Unis, sans être passé par la case MPAA. De ce fait, il ne put bénéficier d'aucune pub, et il disparut des écrans quelques jours plus tard, sans gloire. Mais le buzz était fait, les amateurs du genre voyant ce film comme le témoignage ultime qu'un alter-cinéma est possible. Mouais, enfin les gars faudrait se calmer, on parle d'un film dont le vilain porte une salopette. Enfin bref.
En tout cas, qui dit absence de censure dit "on se lâche". Là-dessus, Green réussit son coup, tant le gore va loin. Des corps découpés en deux dans la longueur, la largeur, des tronches défoncés au manche de hache, etc. Complètement inoffensif de par la volonté du réa de faire du potache, mais au moins c'est coloré. Mais voilà, malgré une petite volonté de développer la légende autour du vilain, l'effet gore gonzo où l'on est intéressé que par les giclettes d'hémoglobine est encore plus présent que dans le premier. La faute à un humour qui ne fait pas mouche, et un rythme un peu lourd. Le côté hommage aux fleurons du slasher est aussi trop présent, plus forcé et voyant que précédemment. Oui bon, on a compris que le réa aime la saga Vendredi 13 (comment fait-il ?), mais il aura réutilisé tous les meurtres de Jason avant Butcher 4.
Un tout petit film, que certains ont voulu porte-étandard d'une liberté de ton, mais qui restera une bouse. Saignante, ou pas.
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