Faire un film philippin avec une héroïne badass, recrutée dans la brigade des stupéfiants, est une bonne chose. Le problème de "Buybust": les problèmes.
Pour qu'un film ait un minimum d'intérêt, il est conseillé d'avoir un scénario bien élaboré. Le scénariste, s'il y en a un, semble avoir fait ses bagages après un début assez travaillé et aurait laissé le réalisateur seul devant la page blanche.
Et le montage, alors? Sensé renforcer les faiblesses du film, il montre au contraire les failles de la mise en scène, plutôt brouillonne et qui n'apporte rien de neuf, atteignant parfois l'épilépsie.
Le style est particulièrement mauvais. Ca va à 100 à l'heure, dans tous les sens (sans que c'en ait un) et c'est douloureux, en plus que pour les yeux, pour les oreilles . La violence, gratuite, parvient à un point d'insupportabilité.
Reste à ce gloubi boulga "netflixien", un honnête travail sur la photographie composée par les neons de la ville, plongée dans la nuit, donnant ainsi une représentation juste de l'ambiance lugubre, et un casting, (Anne Curtis dans le rôle de la protagoniste, en tête) qui s'en sort sans trop de difficultés.
Cela ne suffit pourtant pas à faire décoller ce produit hyperactif, qui reste peut-être le plus mauvais film philippin que l'on puisse voir.