Une fois n’est pas coutume le Pixar 2022 n’est pas un bon millésime, le wokisme a eu raison de Buzz l’éclair comme il a eu raison de bien d’autres personnages emblématiques du cinéma de mon enfance. Ayant l’extrême inconvenance d’être un « mâle blanc » le personnage au charisme cosmique a été transformé en chiffe molle insipide qui ne peut rien faire sans ses collègues issus de la diversité.
Etant le seul blanc du casting ils ont même trouvé le moyen d’en faire le méchant de l’histoire grâce à une pirouette scénaristique et un paradoxe temporel débile.
Le nécessaire changement de doubleur suite au retrait de Richard Darbois a comme on s’y attendait égratigné l’aura du personnage dont la voix grave représentait l’un des attributs les plus importants et reconnaissables, mais le pire dans ce domaine concerne l’un des personnages secondaires doublé par l’insupportable et improbable Chantal Ladesou. Tous les protagonistes sont inintéressants au possible, on a affaire à une bande de bras cassés typiques des comédies familiales qui passent leur temps à faire des gaffes pour meubler l’intrigue. Sans exagérer y a bien 80 % de l’intrigue qui se résume à réparer les boulettes commises par les personnages, et même si quelques blagues font mouche cette dérision permanente rend la narration complètement stérile. Ce comic-relief invasif peut vite devenir lourdingue à l’image du runing-gag des racines tentaculaires sur-utilisé en début de film pour disparaître complètement par la suite sans logique. On ne ressent aucun souffle dans cette aventure spatiale mollassonne et sans envergure, les enjeux n’arrêtent pas de changer et les personnages sont tellement génériques qu’il devient difficile de trouver de l’intérêt à la chose. En fait le seul personnage un peu cool c’est le robot-chat, une sorte d’inspecteur gadget sur pattes tellement cheaté qu’il fait presque tout le boulot et vole allégrement la vedette à Bouse l’éclair.