Malgré quelques accents propagandistes et des plans rejoués plutôt inutiles, voire des contrechamps qui cassent la logique, malgré des cartons parfois infantiles, il y a des plans et des moments qui s'imposent aux opérateurs en dehors de tous ces défauts et qui saisissent l'aventure, psychique, scientifique, géologique et physique.
Je retiens en particulier la mort du chien "Spy", dramatisée mais filmée en mettant le drame dans le cœur et l'imagination mieux que dans tout cadre.
Et puis ces quatre ou cinq hommes grimpés sur le phare du camp, saluant un soleil timide, encore un peu décapité et rouge (le film est en noir et blanc, bien sûr) de tant de mois d'hiver et d'invisibilité.