Byzantium de Neil Jordan (auteur de Entretien avec un vampire et The Crying Game vint ans auparavant) raconte l’histoire d’une mère et sa fille, vampires et immortelles, se faisant passer pour sœurs. Échec au box-office un peu partout dans le Monde, le film a du se contenter du direct-to-vidéo en France. C’est un peu sévère compte tenu de ses qualités esthétiques, mais il faut reconnaître que la séance est pénible.
La prédation de la mère, la solitude de la fille, leurs rencontres… le film ressasse ces postulats et les décline de manières grandiloquentes, avec quelques envolées graphiques. Mais si Byzantium fait la démonstration d’une richesse esthétique indéniable, elle demeure sans relief ; l’arythmie reflète ce manque de consistance.
Il y a la matière, elle est parsemée partout et ne fait que répéter les mêmes notes. Byzantium est faible et ne semble jamais démarrer ; et lorsqu’il le fait enfin, c’est-à-dire en mi-parcours, il vire au teen movie glam dark, assumant sa vocation pour se balader ouvertement dans une contrée entre Charmed et les suites de Twilight. À réserver aux romantiques n’ayant pas peur de l’absurde et se satisfaisant de la beauté du geste.
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