Une fin du monde avec Seth Rogen ? L'assurance d'une apocalypse réussie
C'est la fin du monde !!!
Alors qu'une bonne partie de la nouvelle comédie Ricaine se défonce Chez James Franco.
Les nuages s'amoncellent, le temps commence à se couvrir, les Dieux ne sont pas contents.
Profitant de ce regroupement de nouveaux riches alcoolisés et enfumés, l' Eternel décide de leur balancer l'apocalypse en pleine poire.
Les 500 invités de la "Franco party" n'y résisteront pas.
Mickael Cerda en cocaïnomane pervers (Sublime !) giflé par Rihanna pour une main au cul, sur ce délicieux fessier rebondi, se verra emporter par cette vengeance eschatologique.
Rihanna aussi abandonnera cette terre laissant son "vocoder" désoeuvré, mais redonnant l'espoir à des milliers de mélomanes.
Tout explose, brûle, s'écroule. Le Jardin de Franco devient la bouche des enfers.
Seul une poignée d'entre eux parviennent à survivre et se terrent dans la gigantesque baraque du beau James.
Rogen, Baruchel, Franco, Hill, Robinson et le génial Danny McBride sont donc nos survivants et devront lutter contre Satan et ses démons.
Survivre à la fin du monde avec pour simples munitions une dizaine de bouteilles d'eau, une cinquantaine de binouzes, de la beuh, des ecstas et un flingue, c'est pas gagné ! Surtout que nos potes sont pas des plus éveillés.
Pis faut l'gérer le Danny !!
Seth Rogen endosse les casquettes de scénariste-producteur-réalisateur-interprète pour cette adaptation du court " Jay and Seth Versus the Apocalypse" de Jason Stone.
Rogen s'est fait plaisir avec ce film, conviant ses potes pour un énorme délire de presque 2 heures. Truffé de gags d'ado attardé et d'un humour aussi gras que la ceinture abdominale de son réalisateur/interprète, ce film se laisse regarder sans déplaisir aucun.
Une bande de potes trustant depuis quelques années maintenant, sous la houlette du gourou Apatow, le box-office Américain et dont la joie de se retrouver ensemble pour cet énorme "happening" filmé, fait plaisir à voir.
Le scénar ? Un prétexte !
Juste un enchaînement de vannes très premier degré où l'esprit malade et le mauvais goût assumé de ce bout de "Frat pack" parvient à nous soutirer des rires qu'on le veuille ou non.
Mention spéciale à Danny McBride explosant l'écran et l'once de bon goût qu'il nous restait, avec une bonne tonne de méchanceté et de bêtise crasse. Le voir dominer et latter l'aut' grand con de Channing Tatum tout de cuir vêtu, est une grande expérience orgasmique. Une expérience, nous poussant à penser qu'il a forcément dû vivre quelques années avec Nadine Morano pour appréhender ce personnage fabuleux.
Alors évidemment des points faibles, il y en a.
Une histoire somme toute, bancale. Un huis-clos qui s'enlise un peu dans ce ventre mou de milieu de film.
Des caméos nombreux mais bien trop courts. Inviter Jason Segel, Christopher Mintz-Plasse ou Paul Rudd pour ne pas les exploiter, ça reste quand même frustrant.
Un peu de cette mollesse, de ce je m'en foutisme "Rogenien" dans le développement d'un scénar, dèja pas bien épais et sur certaines baisses de rythme en cours de film.
Et ce final franchement foiré avec la résurrection des navrants Backstreet Boys. Ce désolant boys band qui vient clore un film dont les défauts ( bien réels) ne parviennent pas à refroidir l'ardeur d'un fan absolu de toute cette petite bande de gamins mal élevés.
Et puis une fin du monde avec Seth Rogen ce sera toujours plus fendard qu'avec Jean-Luc Godard, MERDE !