Dans les années 80, les apports notables dans le domaine de la s.f. et du fantastique au cinéma sont recyclés par Alan Moore ou Christopher Claremont, les scénaristes majeurs de DC et Marvel. Le Johnny Favorite d' Angel Heart devient Constantine, les aliens deviennent les broods, le voyage dans le temps de Terminator devient le run « Days of future past »... Et les mutants des souterrains de New York de C.H.U.D. deviennent les Morlocks.
Pourtant ce dernier film n'a jamais obtenu une reconnaissance comparable aux grosses productions précitées. Il mérite cependant d'être considéré comme un classique. Pourquoi?
Avant les documentaires sur les sans-abris dormant dans le métro et les galeries souterraines de NY, C.H.U.D. décrit cette réalité sociale (il paraît, selon une critique lue sur ce site, que le film a été inspiré par un article de journal). Et la caméra descend dans le trou. Les décors, les acteurs, tous les aspects contribuent au réalisme. Sous la forme outrée propre au genre, un monde rarement représenté nous est donné à voir, et rien que le choix de ce cadre, le vérisme avec lesquels il est représenté sont une contribution originale et unique au genre fantastique.
Certains films gardent l'empreinte de leur époque, et mine de rien, constituent un témoignage pour les générations futures. Sur ce plan , C.H.U.D. est une contribution irremplaçable.