Mon jugement est peut être un peu altéré par ma passion totalement inexpliquée pour le Québec, mais il n'y a qu'une chose à dire: j'aime énormément, énormément ce film. Il me fait passer par tous les états, du rire aux larmes, sans ménagement, sans arrêt. Toutes les thématiques qui me sont chères s'y trouvent. La famille, la fraternité, l'amour, l'exploration de ses limites, le deuil, l'adolescence... L'histoire est toute bête, celle d'un enfant puis d'un adolescent et enfin d'un homme qui a grandi au sein d'une famille dont, au premier abord, on se dit qu'elle est haute en couleur, mais qui finalement nous ressemble plus qu'on pourrait le croire. La mère très croyante, le père autoritaire et attaché aux valeurs traditionnelles et patriarcales, les enfants aux personnalités toutes diamétralement opposées mais qui sont pourtant si proches les uns des autres. Et puis, Zachary, puisque c'est son nom, évolue au milieu de tout ce petit monde, grandi et se rebelle, aime et déteste, apprend de ses parents et pour finir, leur enseigne aussi des choses. C'est émouvant, c'est simple et c'est beau, c'est sans fioriture, sans jugement, la bande originale est magistrale (Patsy Cline en tête de liste, David Bowie, Jefferson Airplane, Pink Floyd... Que dire de plus ?), bref j'ai adoré. Et j'adore toujours autant.