Ça – par Andrés Muschietti (sortie le 20 septembre 2017)
Je ne sais pas si je vous l’ai déjà mentionné, mais je ne suis pas un grand fan de film d’horreur. Ce n’est pas vraiment parce que je n’aime pas ça, c’est juste que je suis une grosse fillette pour tout ce qui concerne la peur. Mais Ça est quand même un « personnage » très emblématique que j’avais envie de découvrir avec cette nouvelle adaptation du bouquin de Stephen King de 1986. Mon souhait de vous signaler ma très faible attirance pour les films d’épouvante est beaucoup lié à l’avis que je vais donner à cette œuvre. En effet, comme je n’ai pas vraiment d’autre référence dans ce genre-là, je ne peux pas la juger en tant que film d’horreur spécifiquement.
L’histoire nous fait suivre le « Club des Loosers » dont les sept membres ont tous été confrontés au moins une fois à un évènement étrange et terrifiant. En réunissant leurs expériences, ils en concluent qu’ils sont persécutés par une entité maléfique capable de prendre l’apparence de ce chacun redoute le plus : Ça.
Oui !! J’ai survécu !!
Même si je suis rentré dans la salle avec une forte appréhension d’avoir peur, j’ai au final passé un très bon moment. J’ai tellement adoré que j’ai déjà effectué deux visionnages lors de sa première semaine au cinéma. Le point majeur de mon affection pour ce film est le personnage de Pennywise : magnifiquement interprété par Bill Skarsgård, tout est excellent chez lui que ça soit son costume, ses expressions, son regards, ses répliques, sa démarche, il n’y a absolument rien à jeter. De plus, il est très bien accompagné par les autres personnages puisque, malgré la tâche ardue de trouver un bon casting d’ado, tous les acteurs jouent très bien et deviennent rapidement attachants. Chaque réaction est cohérente aux différentes situations et les échanges des membres du groupe entre eux sont très réalistes (nous pouvons notamment penser aux différentes vannes qu’ils se balancent pour se « clacher »).
En ce qui concerne l’horreur, malgré le fait que les scènes se sentent à des kilomètres, j’ai eu peur. Parce que oui, même lorsque nous savons que ça va arriver, juste le fait de ne pas savoir quand exactement, ça nous rend fou. J’ai également beaucoup aimé les moments de soulagement entre les scènes d’épouvante puisque ça nous permet de nous reposer afin de repartir de plus belle. Dans tous les cas, chaque scène a le droit à de superbes idées très bien mise en scène ou réalisé : le mixe parfait entre la réalisation et la musique arrive à nous mettre mal à l’aise juste ce qu’il faut. De plus, chacune de ces séquences a le droit à une ambiance de très bonne facture.
L’histoire a des enjeux rapidement défini et nous ressentons rapidement que quelque chose de malsain rode dans la ville, ce qui a même l’air de commencer à déteindre sur les habitants. Le conte horrifique réussit à alterner correctement les types de scènes : nous passons de moments remplies d’épouvante, d’instants joyeux et comique et de phases purement dramatiques. Le rythme de l’ensemble est donc très bon et nous ne voyons pas le temps passer.
Avec ce film, nous avons le droit à une surprise très agréable à regarder. Même si je sais que l’interprétation de Tim Curry a marqué beaucoup de monde, je pense que ce volet va rentrer très rapidement au sein du panthéon cinématographique de l’horreur.