René Pujol met en scène un scénario vaudevillesque qu'il a écrit et qui fait un sujet aussi laborieux par ses complaisances que désarmant par son ingénuité.
Une mère et ses deux filles sont à marier. Et ça tombe bien car elles ont trois prétendants, pas futés mais motivés (Pierre Larquey, Rellys, Henri Garat). Il reste les questions d'argent à régler, qui sont au coeur des tractations de madame mère...
Le film s'ouvre sur une séquence au Vél d'HIv' mais le sport en question, ce sont probablement, dans l'esprit de l'auteur, les efforts pour parvenir enfin au(x) mariage(s). Comédie insignifiante alimentée par des péripéties artificielles, tel cet héritage bienvenu mais aux clauses farfelues, et des dialogues et comportements généralement stupides, le film est un divertissement qui semble parfois improvisé et qui intègre d'ailleurs quelques chansons et numéros de cabaret comme pour palier à une panne d'inspiration...
Ce cinéma populaire n'est pas si déplaisant en définitive, et sans doute le film doit beaucoup à la présence de Pierre Larquey, dans le rôle principal, qui parvient comme souvent à imposer sa personnalité de brave type embarqué dans des situations qui heurtent sa bonne éducation et ses scrupules.