Ca tourne à Manhattan X3
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le 17 sept. 2019
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Sorti en plein cœur des années 90, Ça tourne à Manhattan navigue entre fiction, rêve et réalité, et expose les coulisses chaotiques du tournage d’un film indépendant. Soit du cinéma conscient de lui-même, qui ne manque pas de faire preuve d’autodérision, le tout étant ponctué de situations comiques particulièrement irrésistibles. Une réussite qui traite de la dualité et la complémentarité d’Hollywood et des films à petit budget.
Avec son discours astucieux sur le cinéma, ses différentes techniques sur la forme (caméra à l’épaule, noir et blanc granuleux ou couleur selon le contexte), son regard caustique des relations humaines, Ça tourne à Manhattan est une œuvre malicieuse, en marge, qui sait narrer le tournage d’un film indépendant avec ce que le procédé sous-entend en seconde lecture (différence de réputation entre grosses et petites productions, critique générale du système).
Cette grande lucidité (des normes artistiques, des codes du genre, des différentes appréciations du public et des professionnels) participe à une vision unique et juste de ce que peut offrir le métacinéma.
Le titre original, Living in Oblivion, révèle une mise en abyme, puisqu’il est également le titre du film tourné dans le film. On se retrouve donc avec un film à petit budget sur l’histoire d’un film à petit budget, avec ses péripéties, ses imprévus, son amateurisme, ses états de crise, ses états de grâce, le tout sous le regard loufoque et bien senti de Tom DiCillo.
L’introduction expose très vite l’instrument principal du cinéma : la caméra. Un zoom lent le met en avant avec insistance et évoque le sujet du long-métrage, c’est-à-dire l’exercice filmique, soit la capacité à partager une vision, un point de vue, un discours, un narratif. Il s’agit d’un outil contenant un potentiel, un pouvoir ayant la finalité qu’on veut bien lui donner. Son utilité pratique, à travers la synergie, les différentes aspirations du réalisateur, des acteurs, des techniciens, constitue l’élément central du film.
(...)
Pour lire la critique complète : https://www.lemagducine.fr/cinema/films-classiques/ca-tourne-a-manhattan-ou-le-metacinema-marginal-des-annees-90-10064098/
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Créée
le 29 oct. 2023
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