Horst Fantazzini pourrait être à lui tout seul la Bande à Bonnot, mais en beaucoup moins violent et beaucoup plus charmant, grâce à Stefano Accorsi. Horst Fantazzini, fils d’un militant anarchiste et résistant ne vole que ce dont il a besoin, de façon pacifique et courtoise. Quand il braque une banque avec un faux pistolet, il ne demande que l’argent qui lui sert pour acheter un nouveau frigo pour sa famille. Il s’irrite même alors que la caissière terrifiée lui en donne plus.
Le film retrace la véritable histoire de cette tragique journée où Horst tente l’évasion de la prison de Fossano, en plein été, quand tous n’aspirent qu’aux vacances. Le film est plus un clin d’œil à ces têtes brulées plus ou moins liés au mouvement anarchiste, qu’une vision critique construite. On s’affectionne au personnage, à sa naïveté et à sa rage de vivre.
Une réflexion m’a particulièrement plu, car je m’en souviens encore (je la rapporte comme je m’en rappelle): s’il est vrai que les cellules de notre corps changent et se renouvellent tous les cinq ans, alors l’homme qui est détenu aujourd’hui n’est plus le même que celui qui a été arrêté cinq ans auparavant.
Bon ce n’est pas le film du siècle, mais pour les esprits anar, ça fait partie du bagage. Le film se base sur le livre du même nom, écrit par Horst Fantazzini avec l’aide de Franca Rame.