Un bandit à la ramasse, Cactus Jack, doit récupérer une somme d'argent qu'une jeune femme va recevoir de son père. Elle est escortée par un cow-boy d'une grande naïveté mais à la carrure imposante.
Preuve qu'on peut tout faire avec le western, c'est une parodie assumant largement son inspiration du cartoon Bip-bip et le coyote ! Kirk Douglas étant le coyote en question, chacun de ses plans est saboté, ou se retourne contre lui, avec là aussi des effets proches d'un dessin animé, comme un plan où il s'écrase contre une falaise, fait une chute de plusieurs mètres de haut sans dommages ou marche sur de la glue alors inopérante quelques minutes plus tôt.
Kirk Douglas a travaillé sur ce film par amitié envers Hal Needham, ancien cascadeur et qui avait travaillé comme doublure sur plusieurs de ses rôles dans le passé, et on sent que malgré le cabotinage, il s'amuse comme un fou à jouer un cartoon en live. Il y a aussi sa relation ami-ennemi avec son cheval, qui arrive à hennir comme s'il rigolait des malheurs de son maitre.
Les deux personnes qu'ils poursuivent sont incarnés par Ann-Margret (on dirait que son décolleté va exploser à l'image), ainsi qu'un jeune Arnold Schwarzenegger, pas très expressif et très engoncé dans sa chemise bleu ciel, mais qui se révèle parfois drôle en tant qu'escorteur puceau et naïf, mais avec une force herculéenne dont il ne se sert pas. C'est d'ailleurs grâce à eux qu'il y a je trouve le seul bon gag du film : celui où ils sont poursuivis par une bande d'Indiens, qui hurlent qu'ils vont violer la jeune femme (ce dont elle n'est pas contre d'ailleurs), mais alors qu'ils vont les rattraper, ils sont stoppés par une ligne tracée au sol à la craie comme quoi ils ne peuvent franchir cette limite. Et ils s'arrêtent comme s'ils étaient devant un mur imaginaire.
Après, je dois dire que ce cabotinage de Kirk Douglas est parfois fatiguant, au point qu'on se demande dans quoi il a signé, à l'image de tout le final à base de That's all folks, et on sent que même les scénaristes ont lâché l'affaire devant cette non-fin.
Disons que j'ai vu le film pour compléter ma filmographie d'Arnold (à l'accent autrichien toujours aussi prononcé), mais ça ne va pas plus loin.