On beugle, on grogne et on grimace… on est ? Deux catcheurs dans un nanar pourrave.

Rip est le champion de l’émission de catch à succès de la chaine Allied Télévision. La chaîne concurrente voit son audimat s’effondrer et tente d’appâter Rip mais ce dernier refuse leur offre. Voyant cela comme un affront, Tom Brell, le directeur de la chaîne, va tout faire pour ruiner la carrière de Rip…

La star du catch Hulk Hogan s’est fait un nom à Hollywood après sa participation dans Rocky III, l'oeil du tigre (1982). Suite à ça, il enchaînera les apparitions dans quelques séries télévisées et obtiendra son premier grand rôle à travers ce film, qu’il coproduit, comme quoi, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. S’ensuivra une filmographie à l’image du personnage, semblant ne jamais vouloir se prendre au sérieux, il enchaînera avec une certaine régularité bon nombre de nanars (Space Commando - 1991 & Agent Double - 1996) et autres films d’action totalement risibles (Les Guerriers de l'ombre - 1997).

A la réalisation, on y retrouve Thomas J. Wright, son nom ne vous dit rien et c’est bien normal, aucun film notable dans sa carrière, si ce n’est d’avoir réalisé bon nombre d’épisodes de séries télévisées ces 30 dernières années.

Cadence de combat (1989) est l’exemple même du nanar, il n’y a rien qui va, du début à la fin. Des personnages stéréotypés, un dialoguiste absent, une réalisation hasardeuse et des acteurs… comment dire, à l’image du film. Ils surjouent dès qu’ils en ont l’occasion, si bien qu’ils en font des caisses à chaque instant. Résultat, on a l’impression d’assister pendant 90min à un show de la WWE (normal me direz-vous, c’est eux qui le produisent), un concours macho de celui qui aura non pas les plus grosses couilles mais les plus gros biceps. Une compétition de grimaces toutes plus absurdes les unes que les autres (c’est bien simple, ils ne savent pas hurler sans grimacer, voir pire, sans grogner).

L’ensemble est clairement pathétique et terriblement risible qu’il est impossible de voir ce film au premier degré. Heureusement, la VF s’avère assez gratinée et nous offre des répliques particulièrement savoureuses. Comme il s’agit avant tout d’un film d’action familial, le film ne nous épargne aucune blague en-dessous de la ceinture (les flatulences et les petits pénis, vous en conviendrez, c’est vachement drôle).

Côté casting, Hulk Hogan reste égale à lui-même et nous joue et rejoue toujours la même participation du viking ultra gentil (voir simplet), Tom Lister Jr. nous offre une succession de grimaces toutes plus WTF les unes que les autres (d’ailleurs, on se demande s’ils arrivaient à garder leur sérieux lors du tournage, il n’y a qu’à voir les scènes où ils se font face, on dirait deux gosses dans une cours d’école). Enfin, on aura une pensée amicale pour Kurt Fuller qui incarne Mr Brell (quand vous regardez le film en VF, impossible de ne pas entendre Mr Brêle).

C’est particulièrement mauvais sans jamais parvenir à être drôle, bref, typiquement le genre de film qui plaira aux amateurs de nanars.

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« - Qu’est-ce qui pue comme ça ?
- Le… le caca.
- Le… caca ? »

« - Qu’est-ce qui prennent ?
- Un Scotch avec de la glace.
- Moi, un Martini avec des olives, s’il vous plait.

- S’que je voudrais c’est être tronchée, retronchée et mise dans tous sens, ça risque pas d’arriver ici. Alors, qu’est-ce que vous prenez bordel ? »

« Heu, excuse-moi mon pote, heu dit moi. Tu sais où est-ce que je peux m’égoutter la zigounette ? »

Mes autres répliques