Comédie qui pleure
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N’en déplaise à ses détracteurs, pour qui Woody Allen, c’était mieux avant, le New-Yorkais montre encore une fois avec Café Society qu’il est un véritable conteur d’histoires et son cinéma une admirable machine à remonter le temps. Dans son Midnight in Paris (2011), les Picasso, Hemingway et autre Man Ray se côtoyaient dans le Paris des années 20, période également traitée dans Magic in the Moonlight (2014). Dans Café Society, Woody Allen imagine et fantasme ce qu’étaient ces lieux de vie new-yorkais, les fameux Café Society, où se côtoyaient acteurs, mannequins, intellectuels, politiciens ou gangsters notoires.
Bobby, remarquable clone du réalisateur interprété par un étonnant Jesse Eisenberg, détonne par sa naïveté et son ennui dans ce monde hollywoodien où la recherche de tout ce qui brille est une obsession. Son oncle Phil (Steve Carell), imprésario, ne tient pas une minute sans un exercice de name-dropping, citant les grandes noms hollywoodiens qu’il a pour habitude de fréquenter.
L’obsession de Bobby n’est pas dans les dîners mondains: il s’agit de Vonnie, cette jeune assistante simple, jouée par une Kristen Stewart rayonnante comme rarement. Mais Café Society n’est pas qu’une idylle de jeunesse, Woody Allen prend un malin plaisir à détailler une multitude de portraits savoureux, du gangster de quartier (Corey Stoll) au couple mondain new-yorkais (Parker Posey et Paul Schneider).
Comme dans tout bon Woody Allen, les répliques font mouche et la bande originale est incontestablement jazzy… Café Society est une comédie douce-amère qui plaira à n’en pas douter aux amateurs du cinéma du réalisateur new-yorkais.
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Créée
le 13 mai 2016
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