Inexorable est le 7e long-métrage du réalisateur belge Fabrice du Welz, connu pour ses films de genre Calvaire (2004), son thriller Vinyan (2008) ou son film hollywoodien Message from the King (2017).
Inexorable suit le retour de Jeanne Drahi dans la grande demeure familiale, suite au décès de son père. La fille de cet éditeur célèbre s’installe accompagnée de son mari, Marcel Bellmer, écrivain à succès, et de leur fille. Mais l’arrivée impromptue de Gloria, une étrange jeune fille, va bouleverser la tranquillité au sein de cette famille…
Au casting, Benoît Poelvoorde et Mélanie Doutey campent le couple principal, accompagnés d’ Alba Gaïa Bellugi dans le rôle de la mystérieuse Gloria.
Les habitués de Fabrice du Welz (dont le dernier film, Adoration, remonte à 2019) se retrouveront en terrain connu avec Inexorable. On reconnait là le soin accordé à chaque plan, à l’image et à son grain particulier par le réalisateur. Mais là où le film impressionne le plus, c’est dans sa capacité à plonger le spectateur dans une huis clos tendu, à la lenteur étouffante et à la tension omniprésente.
Inexorable est un film du non dit permanent, où il est difficile de ne pas penser à Hitchcock : les protagonistes bien sous tout rapport vont peu à peu céder la place à des personnages emplis de doutes, au passé sulfureux, où les erreurs d’antan se paient comptant. Mention spéciale au casting particulièrement brillant, à commencer bien sur par Benoît Poelvoorde, qui montre l’étendue de ses capacités dramatiques (déjà entre-aperçues chez du Welz dans Adoration).
Dans ce film, il y a de l’amour, il y a de la mort, il y a ce qu’il se dit et ce qui se devine. Il y a une longue chute : on sait que l’on va dans le mur, et l’on ne freine pas jusqu’à une conclusion tonitruante. C’est Inexorable.