Une jeune femme abandonne son futur époux pour son amour d'enfance. Cependant, du fait que son père refuse de lui prêter de l'argent pour une affaire professionnelle, il quitte celle qui est sa femme le lendemain du mariage alors qu'elle est enceinte. Devenue mère, elle s'occupe seule de son fils jusqu'à ce que son ancien fiancé revient pour l'épouser. C'est alors que celui qui avait déserté revient, toujours avide d'argent.
Produit sous le sceau du studio Ealing, je suis étonné de voir le film démarrer sous une sorte de côté immoral pour l'époque, où une femme promise à un homme le quitte pour un autre. Mais bien entendu, c'est un film anglais des années 1950, la morale est sauve, mais j'aime bien ce petit côté subversif que distille Basil Dearden. Le tout est mené par l'interprétation de Jean Simmons, David Farrar et James Donald ; on pense par ailleurs à un polar américain dans le sens où le directeur de la photo, Douglas Slocombe, aime plonger ses personnages dans le noir.
Le film est plutôt classique et court, il dure moins de 80 minutes, mais il a comme surprise pour nous autres français de proposer plusieurs acteurs du cru lors d'un passage du personnage de David Farrar dans un cabaret où on croise Grégoire Aslan et même Léo Ferré au piano !
C'est clairement dans la lignée des films noirs anglais de cette époque, ça ne révolutionne rien, mais la teneur de l'interprétation et le postulat de base inhabituel permet de passer un bon moment.