Le générique de fin est impitoyable quand il confirme notre (énorme) doute: la toute mimi Jenni a co-produit l'affaire. Nous sommes bien en présence d'un film à performance. Parce qu'elle s'ennuyait, ou parce qu'elle voulait prouver qu'elle savait faire autre chose que de la comédie, Cake n'est rien d'autre qu'une (charmante) carte de visite pour l'actrice. Une page dans son Artbook.
La chose n'est pas inhabituelle, elle peut même être parfois réussie.
Trauma tôt ? Sketch up !
Entendons-nous bien: rien n'est honteux ni condamnable dans cet exercice se style, et quelques scènes sont même plutôt bien pensées, jouées, ou réalisées. Mais passées les premiers plans elliptiques et presque énigmatiques, le film gagne peu à peu en ennui poli ce qu'il perd en mystère.
Le parcours de Claire passe alors par toutes les étapes attendues que rien, finalement, ne sauvera du convenu.
Pire, même défoncée au médoc, Claire garde son formidable potentiel amical. Jennifer, amie stone.
Montre-moi tes sick actrices
On imagine que Jenni à réuni une partie de ses friends sur le plateau: Anna Kendrick, Sam Worthington, William H. Macy, Felicity Huffman et une ou deux donzelles officiant dans les séries du moment. On se dit que le tournage a du être agréable, et on aimerait juste un peu mieux partager le plaisir de ceux qui ont travaillé sur ce film.
Et non, Jennifer Aniston n'apparait pas "non maquillée", mais bien sciemment enlaidie et scarifiée (notons que les cicatrices sont plus ou moins apparentes, en fonction de la dose de séduction que l'on souhaite introduire dans la scène, c'est quand même vachement bien fait).
Au fond, c'est peut-être quand on réalise que c'est le personnage de Silvana, la bonne, qui est le mieux écrit et le mieux interprété (bravo Adriana Barraza), qu'on se dit qu'on tient un très joli petit film, mais parfaitement dispensable.