Un film gentillet, plein de bonnes intentions, mais cela ne suffit pas à en faire un bon film. Certes, il se regarde ; certes, on plaint la vie de Claire Bennett, mais tout reste en surface. Jennifer Aniston a bien voulu prendre des risques en s'essayant à un genre plus dramatique, acceptant de jouer une femme déprimée, acceptant de ne pas se maquiller et d'arborer des cicatrices, mais il lui manque quelque chose de plus convaincant, de plus fort. Les thèmes, je trouve, ne sont pas assez exploités : son obsession avec Nina (à quoi servent donc les scènes d'hallucination), le drame qu'elle a vécu (hormis les rares flashbacks et l'arrivée de l'homme qui a causé l'accident), sa relation avec Roy et l'histoire de Roy en elle-même. Ce qui est vraiment dommage, car on part avec une intrigue fort intéressante, des acteurs justes et qui se prêtent au jeu, de bons thèmes ; mais puisque rien n'est assez développé, on regarde ce film avec un léger malaise, de la compassion, mais sans être emporté pour autant. Un film qui se regarde, mais dont on ne se rappellera pas.