Plusieurs couples se croisent dans un luxueux hôtel de Los Angeles.Nous suivons quelques moments de leurs vies.Se trouvent là une journaliste new-yorkaise venue récupérer sa fille de 17 ans réfugiée chez son père,un scénariste dont elle est séparée depuis longtemps,ainsi qu'une actrice anglaise nominée aux Oscars accompagnée de son mari homo,deux médecins noirs de Chicago,flanqués de leurs épouses,qui provoquent des catastrophes en série,et un juif de Philadelphie, invité à la bar-mitzvah de son neveu,qui va se retrouver avec une call-girl dans son lit alors que sa femme arrive.On est clairement dans un dispositif de film à sketches,ce qui induit comme souvent des segments de qualité inégale.Les déboires des afro-américains,malgré l'abattage de Bill Cosby et Richard Pryor,sombrent dans le burlesque pataud tandis que l'histoire d'adultère,avec un Walter Matthau qui se loupe total,se vautre dans le vaudeville surjoué.Les deux autres parties sont en revanche excellentes et les échanges verbaux de Jane Fonda et Alan Alda d'une part,et de Maggie Smith et Michael Caine d'autre part,sont brillamment écrits,follement drôles,caustiques,et sous-tendus par une amertume poignante.La qualité des dialogues n'a rien d'étonnant,leur auteur étant le célèbre dramaturge Neil Simon.Evidemment,cela donne à l'ensemble un côté théâtre filmé atténué cependant par les va-et-vient entre les différentes histoires et les échappées en extérieur qui mettent en valeur les superbes décors californiens sublimés par la belle photo aux couleurs lumineuses et éclatantes de David Walsh.Pour le reste,la réalisation mollassonne d'Herbert Ross et la musique jazzy de Claude Bolling confèrent au film une patine un peu vieillotte aggravée par l'absolue aisance financière de personnages pour qui les problèmes d'argent semblent ne pas exister.Quant à l'hôtel,il est de grand standing et n'a rien à voir avec l' "Hotel California" que chantaient les Eagles et qui était,rappelons-le,un établissement de passes.