J'ai pas beaucoup réfléchi alors voici des remarques en vrac pour mon moi du futur parce que c'est mieux rangé ici que dans un énième google drive ou bout de papier frippé :D
Un film qui m'a semblé montrer avec beaucoup de douceur et d'humanisme le quotidien de japonais et notamment de travailleuses du sexe. Même s'il n'interroge pas vraiment les structures, les sociétés qui poussent ces gens à ces activités ou à ces mal-êtres sociaux, le film les dessine en creux et on devine bien qu'il n'est pas naïf. Il fait simplement le choix de filmer d'abord des individus, qui à l'image du découpage des scènes, ont chacun leur parcours et se débrouillent comme ils peuvent. Il n'y a pas de charge contre les prostituées, ni contre les consommateurs de ces services, ni même contre les maquereaux. Cette sincérité douce rend l'ensemble assez "universel" et permet d'apprécier les personnages tels qu'ils apparaissent à l'écran en premier lieu. Ce genre de film aurait pu être encore mieux, filmé à la manière d'un documentaire ou avec des acteurs amateurs, car on a ce commencement d'esthétique de la pureté des personnages. Le film est bon grâce à sa manière de mettre ses personnages en lumière.
Le choix de la petite ville côtière est aussi très bon. Et j'adore quand l'environnement d'un film est un choix esthétique en soi. J'aurais du mal à mettre des mots sur pourquoi cette petite ville fait son effet sur le film, mais ça a sûrement à voir avec le choix de poser un regard humaniste sur les individus, d'être nulle part et partout à la fois et donc d'être un cadre de fraternité plutôt qu'un environnement contre lequel on lutte (ce qui rend le film un poil idéaliste, mais pourquoi pas).
Si je devait imager le film, je dirais qu'il a vraiment un air de fin d'après-midi autour d'un café ou d'un thé.