Cavary, un film qui n'a rien d'un calvaire pour qui a le privilège de le voir

Je dirais quant à moi que c'est l'un des plus beaux films que j'aie jamais vus, alors qu'en toute chose, égale à moi-même, je suis exigeante et sélective.

Quelques lignes à peine au final sur ce film vu sur le tard et que je comptais revoir dans la foulée une et peut-être même plusieurs fois - quand on aime, l'on ne compte pas - alors qu'il n'est plus repassé en salles.

J'ai tout aimé dans ce film : le scénario et sa construction, les dialogues truculents et l'élocution des personnages, le jeu extraordinaire des acteurs, les interactions entre les personnages, la musique, chaque plan, la teinte de la pellicule quand bien même je ne m'y connais pas en technique, et la façon dont les couleurs sont assorties - un vrai régal visuel. Je me suis délectée des messages véhiculés. J'ai adoré que le personnage principal soit à même d'écouter des aveux politiquement incorrects, qu'il ne condamne pas bêtement l'autre et n'abonde pas pour autant dans le sens que certains attendent de lui, qu'il affiche être un électron libre et le soit.

Enfin, j'aime ce qui se dégage du personnage et de l'acteur en termes d'humanité et de testostérone.
Et je n'en reviens pas de retrouver en cet homme, Brendan Gleeson, celui que j'avais découvert dans l'Irlandais, autre bon film, comme par hasard du même réalisateur, John Michael McDonagh. Un acteur indéniablement à suivre et un réalisateur à ne pas laisser passer, en bref un duo de choc.