Un soir où je ne savais pas quoi regarder, je me suis baladé sur Netflix et un film m'a tapé dans l’œil: Cam. Il me semble que c'est le premier film de Daniel Goldhaber et j ai tenté l'expérience: une expérience que je n oublierai pas.
Ce film s'inscrit dans son temps et traite d'un sujet d'actualité (et non c'est pas les gilets jaunes héhé): internet.
Dans ce film, on suit Lola, une jeune femme qui fait un nouveau genre de pornographie, la pornographie en live (un peu comme certains twitch il est vrai) et qui va se faire pirater son compte sans pouvoir réagir à ce que fait son autre elle.
Pendant mon visionnage, du début à la fin, j ai ressenti une sorte de malaise, comme si j’étais Lola et bien que je ne sois pas une fille et que ce genre de pratique ne m'intéresse absolument pas, je ne peux faire autrement que me mettre la place de Lola et comprendre sa descente aux enfers.
Internet occupe une grande place dans nos vies et aussi dans la mienne. Il est donc normal d’être affecté par ce film puisque nous sommes au moment où internet occupe le plus de place dans notre société.
En voyant ce film, je me sens obligé de le comparer à deux autres œuvres que j'ai adorées et traitant du même sujet: Nerve et Black Mirror
Tout d abord commençons par Nerve:
Nerve est un film racontant l'histoire de Vee un jeune lycéenne qui sur un coup de tête et pour essayer de prouver aux autres qu'elle n'est pas une peureuse, va participer au jeu nerve et va exécuter les défis que lui proposent les voyeurs mais ce jeu n'est pas sans danger.
La comparaison entre Nerve et Cam est évidente car ces deux films ont pour but de montrer les dangers d internet l'un à travers un jeu qui n'est pas sans risques et l'autre à travers un site d’hébergement de live pornographique mais tous deux mettent l'accent sur le voyeurisme, l’anonymat et la quête de popularité.
La quête de popularité dans Cam est d'autant plus flagrante car l'objectif tout comme dans Nerve est l'argent et surtout: devenir le numéro 1. Sauf qu'être le numéro 1 n'est pas forcement quelque chose de ''super cool'' comme l'on pourrait le penser.
Quand son empire s'effondre, Lola se retrouve sans rien et c est bien là un des messages du film: la popularité (sur internet) est éphémère.
C'est par cette transition que je vais parler de la deuxième oeuvre qui pourrait être reliée à Cam: Black Mirror. Et plus particulièrement, l'épisode 1 de la saison 3 intitulé "Nosedive" (chute libre).
Cet épisode de Black Mirror est sûrement l'un des plus marquants qui m'a été donné de voir.
Dans cet épisode, Lacie cherche à tout prix à devenir la plus populaire possible et en voulant cela, elle va rapidement sombrer et ne va plus vraiment savoir qui elle est.
Cette perte d'identité liée à internet se retrouve fortement dans Cam: Lola est-elle devenue folle ou quelqu'un lui a t-elle vraiment volé sa place?
Il est vrai qu'internet à travers l'anonymat nous dépersonnalise jusqu’à nous transformer en robot accroc et dépendant de ces nouvelles technologies. Cette perte d'identité touche principalement les adolescents qui sont souvent en quête d'identité et donc facilement modulable par internet d'où le danger de l'exposition des personnes trop jeunes à ce medium.
Ce film combine parfaitement ces 3 aspects qui sont: l'anonymat, l'incessante quête de popularité et la dépersonnalisation.
La fin laisse toutefois un gros questionnement et nous frustre énormément:
Qui est réellement la deuxième Lola?
Cependant, elle est très révélatrice du message du film et nous délivre une dernière prévention sur internet: son addiction.
Comme toutes les addictions, si on en abuse trop, elle devient nocive et même si on pense s'en être détaché, l'envie reprend le dessus et on rentre dans un cercle vicieux sans fin.