Camille, orfèvre du temps.
Vu avec ma nièce de 10 ans. Je l'emmenais voir son premier film d'auteur, elle, qui était habituée au divertissement et aux dessins animés. Moi, je suis plutôt habitué aux gaffes.
A part la première scène qui a valu un cauchemar à la jeune fille, je ne suis pas mécontent de mon coup parce que j'aimais à observer sur son visage la notion de regret ou du temps qui passe. Elle a compris tout le film et s'est même privée d'aller pisser. Quelle joie que de voir un film par le prisme d'une autre... Je comprends un peu mieux maintenant.
Me concernant, Camille redouble est porté par un actrice-réalisatrice très appliquée, au détriment des rôles secondaires. Les petites touches d'adolescence sont assez justes pour ne pas dire irrémédiablement justes mais le fond du film, quelle que soit, la trajectoire qu'il prenne, ne m'intéresse pas : alors par conséquent, on suit la dialectique du propos passant par toutes les étapes traditionnelles de l'acceptation.
Je me demande si avec un tel scénario, on ferait pas mieux de le tourner en science-fiction, à la "retour vers le futur". Parce que le côté défraîchi, voguant entre nostalgie et fatalité, enrobé de comédie dramatique mi-figue mi-raisin, c'est un chocolat qui n'est pas si plaisant que ça à goûter.
Nuançons par deux choses beaucoup plus personnelles :
- Je ne me suis pas ennuyé.
- Je n'ai pas trouvé ça convenu ou facile.
Mais cela m'est passé dessus parce que je ne trouve pas ça utile de raconter ça... Ou alors j'ai échappé à la justesse du discours.
Du moins, cela apprend à un être commençant sa vie et son adolescence que les choses n'arrivent qu'une fois et qu'il ne faut pas les rater. Ce qui a fait énormément causer ma nièce par la suite.
N.B : Ravi de voir le monsieur qui fait l'horloger.