Fabien Onteniente remet le couvert (en plastique... lol) en 2016 pour un troisième opus de ce qui est donc jusqu'à présent (et on l'espère) la trilogie "Camping" pour un résultat relativement raté quoi. Effectivement, après avoir fait un copier-coller du premier film avec le second, le réalisateur s'éloigne ici carrément des deux premiers pour nous proposer autre chose mais seulement quelque-chose qui a plus à voir avec des séries télé un peu nazes style "Camping Paradis" justement que le premier film.
Parce-que je ne cesse de le dire mais j'avais de gros aprioris sur le premier film alors qu'il est bon, c'est de la comédie française franchouillarde populaire, ce que proposait déjà le Splendid dans les années 70 avec "Les Bronzés" mais adapté ici au camping et aux années 2000. Ça n'est jamais lourdingue ni jamais méchant, juste un peu caricatural mais juste assez pour que le spectateur puisse s'identifier au moins à l'un des personnages.
Mais avec justement ce troisième opus, on tombe dans les pièges qu'avaient si justement évité le premier film. Alors ce n'est toujours pas aussi lourd qu'un "Tuche" (c'est compliqué d'égaler en même temps) mais on a quand même un sacré paquet de gags bien ringard ; on dirait que le film a vingt ans alors qu'il n'en n'a même pas dix. C'est-à-dire que nous avons par exemple les gags sur les gays, ce qui était pourtant intéressant puisque ça permettait d'explorer un peu plus le personnage de Paulo (puis certaines répliques sont marrantes) mais ce n'est jamais exploité et puis surtout, c'est un "problème" littéralement réglé à la fin du film, aussi simple qu'un bouton gênant qu'on enlève chez l'ostéo. On a aussi les parents caricaturaux du love interest d'un des trois mecs avec le père faussement de gauche et réac et la mère bling-bling ; tout ça, ce sont des blagues qui ont vieillies tout simplement, surtout dans un film aussi périmé ; les acteurs devenant finalement presque à l'image de leur personnage (le réalisateur inclus), c'est-à-dire des beaufs voulant faire les d'jeuns.
Et puis on s'éloigne également du premier "Camping" car, mis-à-part Patrick, tous les autres personnages sont éclipsés. Paulo du coup se pose des questions sur sa sexualité, Jacky qui fait semblant de perdre la mémoire (pourquoi il fait ça, on sait pas et on s'en fou), Laurette qui ne sert pas à grand-chose comme d'habitude et puis le 37 que l'on croise de temps en temps.
Voilà voilà, bon pour résumer rapidement, "Camping 3" est tout simplement la suite de trop d'une suite de trop.