Candy ou les malheurs de l'ingénue.
Candy est au lycée, elle est belle, blonde, et attire les vices de tout ceux qu'elle croise ; et vous avez de la chance, Candy se promène au beau milieu de la folie des années 60 !
Candy c'est un presque un road movie ; au moins un road trip ; en tout cas un trip ! Mais avant tout, c'est un parcours initiatique, à la recherche de la vie !
Malheureusement, le chemin de croix est semé d'embuches qui sont les serviteurs du Démon ! Et il en a des serviteurs le démon dans cette Amérique foutraque ! Parce que Candy, comme dirait sa mère "si elle mettait un compteur, on serait tous riche !", elle a quelque chose cette petite qui rend fou un peu tout ceux qu'elle croise ! Et faut voir qui elle séduit notre douce blondinette ; Ringo le mexicain attardé, Richard le poète cheveux dans le vent, réverbe dans la voix, Richard le militaire suicidaire James chirurgien baroque, Marlon le gourou cloîtré dans un camion ! Que du beau linge ! Et des transitions psychotropiques, délicieuses ! La grande époque du LSD, ça pardonnait pas ! Et ça se ressent jusque dans les dialogues qui ont une sévère tendance à s'envoler et à planer cent milles au-desus de toute réalité !
On pourrait se dire que tout ça n'est qu'un prétexte, un film à sketches à la douce limite de l'érotisme pour guest star fatiguée - mais quelle passion a filmé les ombres le long - du bas surtout - du dos de Candy ; on profite de la libération sexuelle, on s'amuse comme des petits fous, on piétine gentiment les valeurs, on suicide les institutions dans la joie et la grivoiserie et on ne laisse qu'une Amérique jouisseuse et égoïste s'agiter la bande en partant... Vous auriez sans doute raison, hélas - ou même pas hélas d'ailleurs - il n'y a rien espéré ici qu'un moment - mais quel moment ! - d'égarement délicieusement sale ou de perversion joviale !
Quand on me demandera la prochaine fois.
- Bon, alors, il t'a plu "Candy" ?
- Grave ! A ranger avec Pausole dans les perles de Torpenn !