"Hashish to hashish, dust to dust"
L'amour, c'est comme l'héroïne: c'est beau quand c'est pur. Tel aurait pu être le leitmotiv des deux protagonistes de "Candy". Un drame dur, une histoire d'amour entre Candy et Dan, qui vont traverser l'enfer ensemble...et revenir ? Ils seront entourés, d'une part par les parents de la demoiselle, présents pour les aider, les soutenir, autant qu'ils le peuvent. D'autre part par Casper, meilleur pote de Dan, un peu déjanté et junkie sur les bords.
Il est difficile d'évoquer plus avant l'histoire, sous peine d'en dévoiler trop. Le rythme n'est pas implacable, il y a peu ou pas d'action, mais la réalisation est entraînante, les scènes attendrissantes ou traumatisantes se suivent et l'on se surprend très vite à vouloir connaître le devenir des deux héros. Etre "fixés" sur leur sort, si l'on peut dire. Neil Armfield parvient à faire ressentir de l'empathie pour ces personnages paumés, sans céder au "pathos facile". Sa réalisation est originale, frontale, et dans un même temps, intime.
Si Heath Ledger et Abbie Cornish habitent leur personnage de fort belle manière, Geoffrey Rush épate tout autant, mais le moindre doute était-il permis face à une brochette d'acteurs de ce calibre ? Je suis de ceux qui restent persuadés que l'inoubliable Joker du film de Nolan avait un potentiel monstrueux, il n'aura eu que trop peu d'occasions de le montrer. A ce titre, un film tel que "Candy", sans artifices, constitue une vitrine de choix. La même pour la délicieuse Abbie. Sucker Punch est loin, très loin. Ici, dans sa descente, elle en impose. Sa fragilité. Son humanité. Abbie regarde le vide du haut de la Cornish tandis qu'Heath se jette, l'humeur Ledger.
"Candy" est donc une œuvre à découvrir, afin de réaliser à quel point nous sommes en veine. Pour conclure ce billet que j'espère addictif, vous reprendrez bien une dose de Ash' ?
http://www.youtube.com/watch?v=KWsqd9eILhQ
PS: merci Gag.