S'il y a bien une chose que je hais par dessus tout au cinéma ce sont ces clampins qui prennent leurs aises dans la salle, s'installent derrière toi et mettent leur pieds sur les dossiers de devant comme des nabab pour qui l'espace tout entier leur appartient. Et comble de l'ignominie, cette triste figure de la médiocrité se permet d'utiliser le flash de son téléphone pour photographier les moments clefs de ce film d'horreur où la mise en tension est la qualité première du registre. ce monstre poursuit sa quête d'emmerdement maximale. J'aurais pu lui dire d'arrêter, c'est vrai, mais la peur de faire prend le pas. On compte sur le courage des autres mais les autres sont tout aussi lâches que toi, tu te mets à imaginer des scènes de bagarre à tel point que le film passe au second plan.
Je lui aurais dit :- hé toi
- ouais quoi
- range ce putain de téléphone ou sinon je te dénonce à la direction.
Mais je ne l'ai jamais fait.
Je me suis imaginé mille façons de procéder,lesquelles me confortaient dans un épanouissement cathartique :
- hé fils de pute, tu as niqué ma séance, rembourse moi.
- ah ouais ? Ah ouais ?
Et là vlamm ! Crochet du droit.
J'aurais pu le dénoncer c'est vrai mais la dénonciation est mal acceptée dans notre culture, alors que les allemands dénoncent bien plus facilement (j'aurais voulu devenir allemand à ce moment précis mais hélas je suis né dans un pays où la lâcheté et le manque d'héroïsme bat des records-notons que je tiens cette information d'une émission arte intitulé karambolage sur les différences culturelles entre les deux nations) mais bref les monstres puisent leurs forces dans les faiblesses de l'homme.
Que dire de ce film ? Pour être honnête je n'en sais rien, mon visionnage a été corrompu. Le candyman n'était pas devant moi mais derrière.