Les habitants de Cabrini Green, une des cités les plus insalubres en plein cœur de Chicago, ont toujours fait circuler une effroyable légende. Un croquemitaine armé d'un crochet apparaitrait pour tuer ceux qui ont prononcé son nom 5 fois en regardant un miroir. Anthony, peintre en devenir, décide de faire des recherches sur cette légende urbaine. Pendant ce temps des meurtres violents inexpliqués sont commis à Chicago.
Candyman est un film d'horreur américain de 2021 réalisé par Nia DaCosta.
Il s'agit d'une nouvelle suite du film Candyman , remarquable film horrifique, réalisé par Bernard Rose en 1992 avec Virginie Madsen et Tony Todd.
Dis mon nom!
Jordan Peele fut révélé par Blumhouse Productions avec ses réalisations Get out et Us. Il dirige aujourd'hui Monkeypaw Productions qui a produit cette nouvelle version de Candyman.
Si Jordan Peele n'a pas réalisé Candyman 2021, il l'a scénarisé.
Candyman 2021 se situe dans la continuité de Candyman 1992. Il ne s'agit donc pas d'un remake.
Le personnage central est Anthony, un jeune peintre qui, aidé par sa compagne, galeriste, essaie de "percer" dans le milieu de l'art. Fasciné par la légende urbaine du Candyman, convaincu de la gentrification à venir du quartier de Cabrini green (Processus par lequel la population d'un quartier populaire fait place à une couche sociale plus aisée), Anthony se fait piquer par une abeille, commence à changer physiquement et à peindre d'étranges choses...Sa compagne effrayée finit par s'éloigner de lui.
Des meurtres sanglants sont commis à Chicago. Un directeur de galerie et sa stagiaire sont retrouvés égorgés de même qu'une critique littéraire.
Anthony l'ignore mais il est devenu "l'arme" de William Burke, gérant d'une laverie, qui compte instrumentaliser le mythe du Candyman pour que le peuple noir de Chicago prenne sa revanche.
La dernière scène du film montre un caméo de Tony Todd légitimant d'ailleurs les assassinats de blancs par le Candyman, arguant qu'aucune victime n'est innocente.
Tout est politique
Sur la base d'un scénario qui se tient, Candyman entretient d'abord et avant tout le discours ambiant de victimisation des afro américains autour de la thématique racialiste propagée dans les universités américaines et le monde de l'art depuis quelques années. C'est la manifestation la plus grossière du Wokisme qui a abouti à déclarer hors la loi, entre autres, des bandes dessinées d'Hergé (Tintin) où le film Autant en emporte le vent. Cette théorie tient une place centrale dans les films produits par Blumhouse depuis 2017. Ce fut le cas avec Get out, Us mais surtout Antebellum.
Candyman 2021 s'inscrit dans cette perspective et cela m'a beaucoup gêné puisque je voulais regarder une fiction horrifique et non un film pamphlétaire dont je ne partage ni les orientations radicales, ni les excès. Dans cette suite dans laquelle le monstre évoqué par les protagonistes est d'abord, non pas le Candyman mais Helen Lyle, personnage central et victime de la version éponyme, les blancs "parquent" les déshérités afro américains dans des zones insalubres en attendant qu'ils meurent (!), les flics sont des assassins et il est temps pour le peuple noir de prendre sa revanche.
La fiction horrifique en arrière plan de cette bien curieuse lecture ne sert finalement qu'à "appâter le chaland"...
Candyman 2021 très préoccupé dans son "cahier des charges" à représenter les minorités (Gays, Blancs puisque, cette fois, les Afro américains sont très nettement majoritaires...sauf s'agissant des protagonistes assassinés...) passe l'essentiel de son temps à diffuser un discours racialiste, les scènes de meurtres, souvent hors champ, sont assez rares et le croquemitaine plutôt discret.
Candyman 2021 n'est pas seulement un film de genre médiocre, c'est une oeuvre "polluée" par son propos caricatural et partisan qui n'arrive pas à la cheville de son ainé..
Moralité: Candyman, c'était mieux avant !
Trailer vo
Casting: Yahya Abdul-Mateen II (Anthony McCoy / Candyman), Teyonah Parris (Brianna Cartwright), Nathan Stewart-Jarrett (Troy Cartwright), Colman Domingo (William Burke) et un cameo de Tony Todd.
Ma note: 4/10