Canicule par Cinemaniaque
Tout démarrait bien : une ambiance à la Melville, un casse qui tourne mal, Lee Marvin pris dans un huis-clos avec une famille de tarés... Et puis tout dérape : le film ne décolle jamais vraiment, ça surjoue de tous les côtés, ça propose un récit sans queue ni tête, alignant les séquences plus ridicules les unes que les autres (la nymphomanie de Bernadette Lafont, la folie de Victor Lanoux, le gamin en général) et ça ne tire aucun profit de son postulat de départ (la fameuse canicule). Comme Lee Marvin dans le film, on se demande souvent où on est tombé tant le ce que propose Boisset quant à la France profonde est agressif et sans profondeur, réunissant tous les travers possibles en une poignée de personnages qui ne collent pas dans le tableau général (les mafieux complètement ratés, le GIGN guignolesque). Même les dialogues d'Audiard sont souvent ternes, à l'exception de quelques répliques bien senties. Film de genre raté, Canicule ne doit son salut qu'à Marvin et Carmet, au diapason, et une ambiance malsaine que Boisset arrive à maintenir du début à la fin. C'est bien pauvre tout ça, quand même.