Prix du Jury à Cannes, une évidence. Le Prix du meilleur rôle masculin avait été donné à Victor Polster pour son interprétation dans « Girl », mais le jeune Zain Alrafeea qui joue ici un garçon de 12 ans livré à lui même, l’aurait bien mieux mérité ! Qu’on s’entende, le sujet est dur, extrêmement dur : un enfant qui essaye de nourrir un bébé en travaillant à la sueur de son front ? Un gamin qui veut sauver sa sœur du mariage forcé ? Un garçon qui porte plainte contre ses parents pour l’avoir mis au monde ? Je n’ai honnêtement jamais autant pleuré au cinéma. L’histoire est cruelle mais emprunte d’une si grande humanité que vous ressortez de la salle bouleversé et en colère. Une colère immense face à cette misère qui touche un trop grand nombre d’êtres humains. Impossible de voir ce film sans se dire que la Monde va très mal et que nous, pauvres occidentaux européens, râlons sans cesse pour bien peu de choses face à la misère qui règne ici bas. Je ne saurais même pas vous parler de la mise en scène ou de la lumière tant l’histoire et le jeu d’acteurs sont prenant. On rentre dans le film pour n’en sortir que deux heures plus tard comme après un battement de cils. Même les reniflements désespérés de ma voisine n’ont pas détachée mon attention. Un film triste et magnifique, mais je vous promets qu’on en sort grandi et mûri. Un scénario qui donne à réfléchir sur nos sociétés actuelles d’ultra consommation qui laissent de plus en plus l’Humain derrière nous. Un chef-d’œuvre du Cinéma qui devrait être recommandé par les médecins, les écolos, les humanistes et pour les politiques…