Capitaine mou du genou.

Il faut savoir que Capitaine Alatriste, dont je ne connais pas l'origine littéraire, est tout simplement le plus gros budget du cinéma espagnol car ça se veut un film d'aventures ambitieux dans le XVIIe siècle, mais encore faut-il que, tout Viggo Mortensen qui soit devant la caméra, il faut qu'il y ait un réalisateur de talent.

Grosso modo, c'est un film de cape et d'épée où Viggo Mortensen joue Alatriste, un mercenaire. Lui est vraiment bon, d'un charisme à toute épreuve, et il parvient à sauver de l'ennui le film. Car il faut dire qu'excepté une scène introductive très réussie, où Alatriste et ses comparses sortent doucement de l'eau pour attaquer des ennemis en embuscade, dans une purée de pois permanente, la mise en scène est d'une mollesse pas possible, n'arrivant jamais à rendre trépidant un duel à l'épée, ou un combat à plusieurs, c'est mou, mou, mou... Et crime de lèse-majesté, il arrive à enlaidir Elena Anaya.
De plus, la photographie est assez particulière, ou bien alors le dvd français est mal encodé, mais on dirait que tout est sombre ; c'est limite si, dans une scène où Viggo Mortensen se bat contre deux ennemis à l'épée, on n'arrive pas à savoir qui est qui.

Mais il faut dire que les moyens, autour de 30 millions de dollars seulement, une paille pour les américains, mais une superproduction pour le cinéma espagnol, sont là, avec des costume très réussis, et qui, sens du détail, paraissent parfois dégueulasses. On n'est pas dans un musée, c'est parfois sale, déchiré, et c'est le cas aussi pour les décors, qui sont beaux, mais pas dans une perfection.
C'est seulement ça qui sauve pour moi le film, avec Viggo Mortensen, car pour le reste, bof. Il faut dire que ça a peine remboursé son budget, et il y a de quoi, car le cinéma, c'est aussi le rythme, et là, ça manque...