Dès le générique, le ton est donné par un morceau teinté hard FM glorifiant les "tits", interprété par l'improbable groupe DVDA (acronyme révélé durant le film signifiant : Double Vaginal Double Anal). À croire qu'en 1997, la teneur de telles paroles greffées à ce style musical ont fondé les bases du succès de Steel Panther.
Trey Parker, génial créateur de South Park, nous conte une fable caricaturale et burlesque opposant deux faces majeures des USA : le puritanisme exacerbé versus le ciné porno mêlés à l'émergence du super-héros Orgazmo.
Pendant 90 minutes, Parker prend un plaisir flagrant à chatouiller, à molester, à piétiner, à défigurer, à cracher sur l'american way of life.
Les acteurs composent une galerie d'ahuris, d'abrutis, bêtes et (ou) méchants qui surjouent volontairement rendant la farce de Parker encore plus drôle et permettant d'ouvrir les vannes du n'importe nawak : un mormon intégriste, expert en arts martiaux (Trey Parker) est catapulté star du X.
Dans cet univers joyeusement débile et kitsch, on y croise le gratin de "l'autre cinéma" : Ron Jeremy, Chasey Lain, Jeanna Fine, Jill Kelly, Max Hardcore...mais aussi Matt Stone, co-géniteur de South Park qui interprète Dave, le personnage le plus barré du casting : sosie involontaire de Rudi Völler, photographe de plateau, inconsciemment gay qui jouit des répliques les plus hilarantes.
Irrévérencieuse et outrancière, sans jamais être vulgaire cette satire frappa dingue est à consommer au minimum au 3ème degré !