L'Aventure a un nom (encore)

De son vieux court-métrage The World of Tomorrow, le réalisateur débutant Kerry Conran a réussi à créer un véritable film, une superproduction de 70 millions de dollars avec un casting prestigieux et des effets spéciaux conséquents. Le long-métrage conserve donc l'idée principale du court, autrement dit un film d'aventures épique digne des pulps des années 30/40 avec son lot d'action, d'émotion et son enquête progressive, le tout vieilli et filmé comme autrefois.

Commençant à l'identique comme le court-métrage, on découvre donc la journaliste entêtée Polly Perkins enquêter sur des scientifiques disparus tandis que des robots gigantesques attaquent New York, bientôt neutralisés par le célèbre Capitaine Sky, véritable héros charmeur et impartial. Au programme donc : robots volants, conspiration diabolique, jungle infestée de dinosaures, courses-poursuites et gadgets imaginaires, le spectacle est assuré.

On se réjouira également de la complicité entre les deux personnages principaux, se lançant moult répliques amusantes. Jude Law est parfait en héros sans peur mais avec reproches tandis que Gwyneth Paltrow s'avère assez énervante et Angelina Jolie au final peu présente à l'écran. On notera aussi cette petite prouesse visuelle lorsque le défunt Laurence Olivier apparait à l'écran sous la forme d'un hologramme remodifié.

Quelques défauts s'interposent hélas comme des effets spéciaux pas toujours égaux, quelques scènes vite expédiées et des incrustations souvent mal réussies (au Sri Lanka notamment) mais dans tous les cas, Capitaine Sky et le Monde de Demain renoue avec le bon vieux film d'aventures fantastiques et nous offre un spectacle absolument réjouissant à ne pas négliger.