Comme souvent chez Emmanuel Mouret, le plaisir est autant dans les dialogues que dans le jeu des acteurs, avec du comique de situation à gogo. Déclinaison du cinéma Rohmérien depuis toujours mais sans ses défauts, le cinéma de Mouret distille sa petite musique depuis une quinzaine d'années avec un réalisateur très vite passé maitre dans l’art de mettre en scène le marivaudage, le romantisme fleur bleu, l’amour léger avec une recette qui évolue peu de film en film mais qui reste un régal de précision et de finesse avec également une qualité d’écriture dans les dialogues qui s’affine encore un peu plus ici.
Avec son lot de quiproquos et sa théâtralité qui ne pèse jamais sur le film, Caprice est un régal autant pour les yeux que pour les oreilles, et constitue une nouvelle pierre à l’édifice d’un cinéma aussi discret qu’attachant, dont le charme désuet et la délicatesse, loin des comédies vulgaires et clinquantes dont le cinéma français nous abreuve à longueurs de semaines, ravira encore une fois encore les amateurs de ce genre de gourmandise.