Le mensonge est au cœur de l'histoire. Capricorn one aborde la manipulation médiatique au service d'un état. Le thème est celui de la puissance de l'image, et surtout celui de la force d'une nation qui ne veut pas perdre la face devant les yeux du monde entier qui la regarde. L'idée est intéressante, et même excellente seulement il aurait fallu un autre réalisateur à la barre pour mener le film à bien. Puisqu'on se retrouve au final ici avec une série b pas très bien fabriquée. Tout le speech de départ est bien trop long et surtout les explications données par le superviseur de la mission n'ont aucune utilité pour ses interlocuteurs. Il décrit aux hommes qu'il a devant lui ce qu'ils ont vécu ensemble. Personne ne peut parler de cette manière, tout cela n'a qu’un but s'adresser aux spectateurs afin de rendre une certaine complicité. Le stratagème n'est pas des plus judicieux, il est surtout très grossier et mal apporté. L'image elle est soignée et la scène de poursuite entre hélicoptères et avion est grandement efficace. C'est l'un des meilleurs moments. Le réalisateur se permet parfois des ralentis qui sont d'une grande ringardise. Celui qui vient en clôture est affreux. Le film aurait été bien supérieur si on avait plus joué avec la manipulation. Puis le passage dans lequel les astronautes doivent sauver leur peau n'est pas très bon. S'il y a une cohérence dans le récit et dans l'action des personnages, cette fuite pour la survie manque d'engagement. L'idée est là mais ça pouvait être bien mieux exploité.