Captain America: Brave New World – Un envol timide pour le nouveau Cap'

Dans ce nouvel opus de l'univers Marvel, Captain America: Brave New World, Anthony Mackie enfile le costume étoilé, reprenant le flambeau de Steve Rogers. Si l'intention est louable, le résultat oscille entre le déjà-vu et l'innovation timide.

Le film s'ouvre sur une Amérique en proie à des tensions politiques, offrant une toile de fond propice à une intrigue riche dans la lignée du Winter Soldier, opus aimé plus que de raison par les afiocionados selon moi. Cependant, le scénario peine à approfondir ces thématiques, préférant effleurer les sujets sensibles sans véritablement s'y engager. Les critiques ont noté que le film "refuse fermement de s'engager avec ses propres idées, que ce soit par conception artistique ou par mandat corporatif, ce qui dégage une odeur de timidité.

Anthony Mackie, en tant que nouveau Captain America, apporte une énergie certaine à son personnage et semble vouloir faire du mieux qu'il peut. Néanmoins, son évolution manque de profondeur, le cantonnant souvent à des scènes d'action sans réelle exploration de son identité en tant que symbole de la nation. Heureusement pour moi, j'ai vu la série Disney+ Falcon and the Winter Soldier sinon tout cela aurait paru un peu faiblard quant à sa caractérisation et quant au contexte environnant. Je peux comprendre que certaines critiques ont souligné que Mackie avait "peu de matière à exploiter", le réduisant à une "machine à coups de poing fonctionnelle et banalement héroïque" malgré son talent d'acteur.

Les scènes d'action, bien que présentes, manquent d'originalité et de dynamisme et se réduise au minimum attendu pour ce type de film mais cela reste quand acceptable. Les effets spéciaux, notamment lors de certaines batailles clés, apparaissent parfois bâclés, nuisant à l'immersion du spectateur mais je dois noter que le Red Hulk est plutôt bien. Après il est vrai que certaines critiques ont même qualifié l'animation de certaines scènes de combat de "si bon marché et de mauvais goût" qu'elles en devenaient risibles, c'est quand même abusé, moi qui est vu Mutant X à l'époque et qui ait même pu l'appréciée, j'ai vu bien pire.

Le film tente également d'introduire de nouveaux éléments à l'univers Marvel tout en rameutant avec de gros sabot l'incroyable Hulk, métrage qui a lancé le MCU, chose ne me déplaisant pas du tout, mais ces ajouts semblent forcés et dénués de réelle pertinence. On voit effectivement que le scenario a beaucoup bougé et qu'il y a des reshoots. Les références à des éléments emblématiques, comme l'adamantium, apparaissent plus comme des clins d'œil superficiels que comme des ajouts substantiels à l'intrigue mais cela permet néanmoins à l'histoire globale de recoller grossièrement les morceaux (enfin on parle concrètement des Eternels!).

En somme, Captain America: Brave New World offre une transition correcte vers un nouveau porteur du bouclier (cela aurait pu être bien bien bien pire), mais sans l'éclat attendu. Le film se contente de suivre une formule éprouvée sans réellement prendre de risques ni apporter de nouveauté marquante. Un divertissement acceptable pour les fans qui n'ont pas de grandes attentes et ceux qui ont perdu le fil depuis un bout de temps, mais qui laisse un goût d'inachevé voir peut être amer pour ceux qui y croit encore. Alors est ce que la super hero fatigue est réelle? les thunderbolts*, 4 Fantastiques et surtout le Superman de la Distinguée Concurrence pourront le dire^^

A découvrir avec bienveillance!