C'est à la sortie de ce troisième volet des aventures de Captain America, à ce moment-précis, que les fans les plus hardcore des comics ont compris que les adaptations qu'ils verraient au cinéma ne seraient jamais identiques à leurs modèles de papier. L'annonce de "Civil War" a ébranlé les internautes, l'arc narratif imaginé par Mark Millar étant l'un des plus importants de l'écurie Marvel. Mais à la vue de ce qui s'annonçait à l'écran, l'érection est retombée bien bas.
Non, Captain America: Civil War ne sera pas l'adaptation de "Civil War" au cinéma, bien que le concept de base soit conservé, à savoir la confrontation entre les super-héros qui veulent œuvrer pour le gouvernement et ceux qui veulent rester intègres. Nous n'aurons donc pas de X-Men, pas de Quatre Fantastiques, pas de Daredevil ni de Miss Hulk. Le concept restera dans l'univers du MCU en ne rajoutant que quelques nouveaux personnages certes bienvenus mais peu nombreux.
Au programme : le Captain enrôle ses fidèles Bucky, Faucon, Hawkeye et Wanda, recrutant au passage le nouveau venu Ant-Man, pour défier Tony Stark et sa clique (à savoir le reste des Avengers) en enrôlant à tour le roi T'Challa alias Black Panther ainsi que le jeune Spider-Man, qui fait enfin son apparition dans le MCU. Le personnage est par ailleurs le clou du spectacle avec ses répliques de geek et son innocence juvénile, nous faisant oublier sans problème le fadasse Andrew Garfield.
Le scénario reste dynamique, continuant de mettre nos héros à rude épreuve aussi bien entre les liens qu'ils s'étaient construits pour sauver le monde contre un nouvel ennemi, un calculateur vengeur caché dans l'ombre, très loin de son homologue de papier mais bigrement effrayant (le génial Daniel Brühl). Hélas, nous sommes dans un film Marvel et son traitement, comme la majorité des villains du MCU, ne sera que mal effectué.
Beaucoup plus un épisode "mineur" des Avengers qu'une réelle aventure solo pour le Captain, Civil War n'est tout de même pas en reste et nous gratifie de séquences d'action plus ou moins réussies (les Frères Russo n'arrivent décidément pas à tenir une caméra) et d'un scénario complet riche en révélations qui plus est importantes pour la suite.