N'étant pas un grand fan de comics et de super-héros, je n'attends en général pas grand chose des adaptations marvel. Mais bon, un petit film du genre de temps en temps pour accompagner quelques amis ne pouvant pas faire de mal, et éprouvant une certaine sympathie pour le réalisateur après son très agréable The Wolfman, j'y suis allé sans méchanceté et même à une séance 3D.
Le résultat est loin de m'avoir emballé, le méchant pourtant joué par l'excellent Hugo Weaving est sans saveur, et sur les deux heures de métrage le scénario m'a paru vraiment simple, il se déroule sans difficultés et sans surprises sur toute la longueur pour se terminer de manière assez plate. Et excepté un voyage dimensionnel sympathique, la 3D ne vas pas non plus très loin (le seul bouclier lancé vers le spectateur voit tout son effet brisé lorsqu'il est coupé par les bords de l'écran).
Reste une galerie de personnages sympathiques, qui rendent très bien l'aspect bande dessinée du film: Tommy Lee Jones fait un très bon GI aigri, l'inventeur est parfait, et l'équipe du héros fait bis à souhait, avec notamment un irlandais à moustache et chapeau melon buveur de Guiness qui à tout de l'anachronisme vivant. C'est grâce à eux que le film évite de verser totalement dans le patriotisme exacerbé, qui aurait été la pire des chose.
Reste aussi des décors très amusants, avec des nazis sans croix gammées dans des laboratoires pleins de lumières bleues pas nettes qui rappellent ceux de l'excellent jeu vidéo Wolfenstein, on sent que c'est sur ce point que Johnston se fait plaisir, tout comme il l'avait fait avec les manoirs gothiques et les forêts brumeuses de Wolfman.
C'est loin d'être indispensable mais au moins ça n'a pas la surcharge d'effets visuels verdâtres que promettait la bande-annonce de Green Lantern. Et c'est quelque chose qui compte.