"How do you feel ?" demande-t-elle au Captain America qui vient de sortir de sa chrysalide d'acier. "I'm feeling gay", il lui répond. Non, je plaisante. Il dit qu'il va bien, que ça le gêne un peu que tout le monde s'extasie sur son torse nu XXL. Steve Rogers était un "gringalet" avec la tête de Chris Evran. Mais tout va bien après. Les proportions de ce "Captain America" sont respectées, dans un dosage tiède : homoérotisme, cascades, second degré, blaguounettes, cachetonnneurs (Tommy Lee Jones), bad guy (Red Skull) en Ben Laden rutilant dans sa cachette montagnarde. Non vraiment, c'est un film où vous pouvez venir initier vos enfants à la question des responsabilités des superhéros et à leur généalogie ("Tu vois, là c'est le papa de Iron Man"). Ils reconnaîtront aisément les nazis à leur costume Stormtroopers noir. De plus, s'ils sont sensibles à la comédie musicale, un intermède chanté et dansé d'une poignée de minutes les divertira. Pour vous, ce ne sera pas désagréable.