Kirsten Dunst se fout à poil dans la nature
Damien : "Mais t'as pas saisi pas l'allusion à Dührer".
Moi : "Ah bon?"
Damien : "Et Nerval ! Le Soleil noir de la Mélancolie !"
Moi (se gratte, pense à mes années lycée) : "J'aime bien l'image où la Terre vient s'exploser contre la planète. Même dans 2012 il y avait pas ça... Oui, au début de Melancholia."
Damien : "Le tout début, c'est trop esthétisant. Mais la fin quoi !"
Moi : "Ah ouais la cabane... La construction de la cabane. C'est pas un peu lourd ?"
Damien : "Mais non, c'est SYM-BO-LI-QUE. La mort est inéluctable. Contre la mort, tu peux toujours courir, elle te rattrapera. Les bouts de bois, c'est ça, c'est dérisoire."
Moi : "OK. En tout cas, le film était beau".
Damien : "Mais pas seulement, tu vois les deux parties correspondent l'une à l'explosion de l'intime, du couple, et l'autre d'une planète, de l'humanité."
Moi : "J'ai préféré la première, le mariage. Il y avait quand même des moments drôles, quand Kirsten Dunst se fout à poil dans la nature. Genre pour conjurer l'apocalypse il n'y a qu'à prendre un bain de minuit dans le ruisseau d'à côté."
J.-B. (qui s'est tu jusque-là) : "C'est quand même tout un équilibre entre le sublime et le grotesque. C'est fort."
Moi : "Ouais, mais moins que Dogville"
J.-B. : "Bon. On s'en prend un autre ?"