Faisant partie de la cinquième étape cinématographique Marvel, cette production nous présente un des super-héros les plus emblématiques de l'univers Marvel, le fameux Captain America, le super-soldat considéré comme un être parfait. Grâce à un sérum scientifique, ce dernier est devenu un atout indispensable au sein des forces américaines avec sa force, sa résistance, ses réflexes et sa durabilité décuplées. Et pourtant, ce dernier n'avait rien pour l'être en étant petit, maigrichon et faible, absolument rien ce qu'il fallait pour pouvoir se battre aux côtés de forces armées face à la menaçante organisation terroriste de l'HYDRA. C'est ainsi ce qu'on peut comprendre du film, c'est ainsi ce que le réalisateur Joe Johnston a cherché à nous faire savoir en donnant naissance à un super-héros exemplaire.
Avec des productions telles que Les Aventures de Rocketeer, Hidalgo ou Jumanji, Joe Johnston était un cinéaste sûr et confirmé pour créer un divertissement jubilatoire en appliquant la base minimale du divertissement. Il fait du personnage Steve Rogers la pièce maîtresse de son œuvre en le mettant parfaitement en valeur du début jusqu'à la fin, même si c'est pour le ridiculiser impitoyablement comme on peut le voir se faire tabasser dans une ruelle, face à un voyou se moquant de lui. On sent que le cinéaste voulait nous faire croire que ce jeune homme n'avait rien à faire dans l'armée et pourtant, il insiste encore plus en concentrant fortement son oeuvre sur ce dernier, jusqu'à faire désespérer complètement tous les autres personnages qui le soutiennent. Cependant ! Il faut tout même admettre que Steve est doté d'une intelligence et d'une détermination qui ne sont pas les mêmes que celles de n'importe quel soldat.
Le réalisateur dévoile à peine ses facultés morales jusqu'à on arrive à la fameuse scène de la conversion du frêle homme en un super-soldat imposant, exactement l'inverse de ce que Steve l'était. Et toute la pensée qu'on avait de ce dernier fut supplantée par une pensée contradictoire à la première, celle de la valorisation du majestueux Capitain America, muni de son bouclier légendaire. Joe Johnston nous raconte très bien cette histoire, comme il a pu bien cadrer un Chris Evans très performant dans la peau de Steve Rogers. Ce dernier ne fait pas partie de mes acteurs préférés mais il a su me convaincre de son potentiel en tant que défonceur intrépide. Le reste du casting est un bon accompagnement pour ce dernier avec un Tommy Lee Jones qui fait le job en tant que colonel des forces de la Section Scientifique de Réserve, un Sebastian Stan fort sympathique, une ravissante Hayley Atwell qui crée un lien d'amour intéressant avec Steve et un Hugo Weaving livrant une prestation de haute qualité en se glissant dans la peau du terrible Crane Rouge.
Bien que le film soit un divertissement satisfaisant avec une mise en scène correcte, je me suis un peu ennuyé de temps en temps en voyant défiler des longueurs répétitives comme les tournages des films. C'est à partir de la première infiltration du Capitain America dans une base de l'HYDRA que le long-métrage devient récréatif. Là ! On retrouve le vrai divertissement comme on est accoutumé d'en voir dans les films réalisés par le cinéaste. Des scènes d'action bien tournées avec des effets spéciaux qui vont bien avec, ce n'est pas ça qui manque et en plus, cela s’enchaîne avec un rythme juste et judicieux. L'atmosphère de la seconde guerre mondiale est bien retranscrite, aussi bien dans les décors que dans les costumes. On peut être vite épaté par des images explosives et high-tech pour bien nous faire croire qu'on assiste à un grand spectacle jouissif. Je ne connaissais absolument rien de ce personnage puisque je n'ai pas lu une seule bande dessinée de Marvel mais ce film m'a bien donné envie de le découvrir encore plus, surtout après ce qui lui arrive à la fin du long-métrage. Une œuvre distrayante comme je peux en aimer. 7/10
On ne gagne pas la guerre avec la gentillesse, on la gagne avec des coups.