Comme on l'a pu voir dans le post-générique de la production phénoménale Avengers : Infinity Wars, Nick Fury disparaît en poussière mais avant d'être totalement consumé, il active son bipeur avec le logo de Captain Marvel qui s’affiche dessus. De ce fait, il était clairement évident que cet être surnaturel et inconnu va rejoindre les Avengers dans l’optique de mettre à terme à la folie meurtrière de Thanos. Comme on ne l’a jamais vu dans un film de Marvel, c’était sûr qu’un long-métrage centré sur cette dernière allait sortir prochainement.
Comme d’habitude, j’ai toujours été curieux de faire la découverte de nouveaux personnages de cette large et enrichissante univers cinématographique et comme chaque réalisation de cette franchise est plus ou moins liée entre elles, il ne fallait pas que je rate cette production pour garder une certaine logique scénaristique des films. Et encore plus quand il s'agit de la la super-héroïne la plus puissante de tout l’univers de Marvel. Qui est donc cette fameuse et redoutable Captain Marvel ?
D’après ce que j’ai compris, c’est une femme qui a été recueillie par une race d’extraterrestres, où celle-ci ne se rappelle plus de rien depuis le violent crash d’un avion militaire. Dotée de pouvoirs dévastateurs, ayant développé un esprit de guerrier, d’une nature humaine et stoïque, Carol Danvers, alias Captain Marvel, intervient dans une confrontation galactique entre deux races extraterrestres, les Kree et les Skrulls. C’est l’explication qui nous est transmise pendant les dix premières minutes de visionnage de film, après une légère excursion sur une planète technologiquement bien avancée.
L’action se met en place à bride abattue, le contexte est visiblement clair et on est de nouveau submergé dans une confrontation chaotique entre le bien et le mal, formule scénaristique classique d’une production Marvel. Cela ne m’a pas particulièrement dérangé pour aller visionner cette réalisation dans une salle de cinéma puisque je savais ce que j'allais voir comme genre de spectacle. Le problème, malgré l’expérience acquise et le savoir-faire méritoire des studios Marvel, c'est que j'ai eu l’impression d’avoir vu un des premiers films de Marvel, pas historiquement mais techniquement.
Il faut savoir que cette réalisation se déroule avant le premier film Avengers, voire même avant le premier long-métrage mettant en évidence la conversion d’un jeune soldat gringalet en super-valeureux Captain America. On fait donc un grand retour en arrière dans le temps et on est plongé en 1995, où les super-héros n'étaient apparamment pas présents sur Terre, où Nick Fury pouvait voir de ses deux yeux et que les menaces surnaturelles étaient ignorées par le SHIELD.
C’est donc une contrainte historique ayant, dans un certain sens, obligé l’équipe technique à ne pas aller à un niveau de spectacle égale à celui des précédents opus dans les scènes de combat, mis à part celles qui se déroulent en dehors de la planète Terre. C’est comme si on matait un divertissement de même intensité et genre familial que celui du premier Captain America. Cela est un peu dérangeant de mater un divertissement moins fun que les précédentes productions, ça casse notre continuité d'en voir plus.
Concernant Captain Marvel, j’ai trouvé la super-héroïne inintéressante et pas très nouvelle, c’est une sorte de super-girl qui tire des jets d’énergie de ses mains et qui vole, comme Superman qui tire des lasers de ses yeux et qui vole également. Fort heureusement, l’actrice Brie Larson apporte un certain charme de femme mature que j’apprécie bien et on voit bien qu’elle connaissait l’importance de son personnage, après qu'elle ait pratiqué la musculation pendant 9 mois. Elle est accompagnée d’un Samuel L. Jackson interprétant un Nick Fury comique et ayant numériquement rajeuni de 25 ans mais il fait un peu trop le guignol de temps en temps, autant dans la manière comment il perd son œil (Enfin... Si c’est bien comme ça qu’il l’a vraiment perdu définitivement).
Reste de casting un peu près impeccable à part un Jude Law assez moyen, je l’ai trouvé pas très à l’aise dans son rôle d'être galactique consciencieux et rigide, j’avais même l’impression qu’il tirait la même tronche pendant tout le film. Une première déception de sa part, de même pour certaines choses navrantes remarquées pendant le visionnage comme des scènes mouvementées manquant de punch et vues maintes fois, d’une histoire bancale à la recherche de souvenirs perdus, d’un trop grand nombre de moments de bavardage lourds, d’effets visuels bien trop abusés et d’une qualité de tournage inadéquate pour notre plaisir (Caméra trop près des personnages, quelques plans illisibles,..).
Néanmoins, on peut y trouver un minimum de divertissement, en particulier quand une race d’extraterrestres peut prendre l’apparence de n’importe qui, c’est ce qui permet de semer le trouble chez n’importe qui et de maintenir un suspense un peu près acceptable. Ce n’est pas comme si on perdait notre temps devant un mauvais film même si ce Marvel risque d’être oublié dès qu’il ne sera plus à l’affiche. Reste maintenant à savoir comment cette super-girl va aider les Avengers à vaincre Thanos dans la suite de ces derniers tant attendue par un très grand nombre de cinéphiles. 6/10
- Le look grunge vous va bien ?
- Rude journée, agent Fury ?
P.S : Pourquoi le chat Goose n’est jamais apparu dans les films Marvel, vu que Nick Fury est très attaché à ce mignon petit félin plein de surprises. J’aimerais bien avoir des explications.