Nichée entre Avengers : Infinity War et le très attendu Avengers : Endgame, une nouvelle Captain s’invite à l’assemblée des super-héros Marvel et pourrait bien changer la donne. Fun, efficace, surprenant, CAPTAIN MARVEL tape vigoureusement du poing sur la table.
Après Wonder Woman, la plus célèbre des Amazones présentée au public par DC Comics, il était temps que Marvel se mette au diapason de l’ère du temps. Le Studio nous dévoile donc CAPTAIN MARVEL, son premier film entièrement consacré à une super héroïne.
Brie Larson incarne Vers, une guerrière surpuissante Kree, membre de l’unité Starforce. Engagée dans une guerre contre les Skrulls, une race spatiale capable de changer d’apparence à tout va, Vers vacille entre la maîtrise de ses pouvoirs et une flopée de flash-backs dont elle ignore la provenance. C’est au cours d’une mission ratée qu’elle s’écrase sur la planète C-53, communément appelée Terre, pile sur Los Angeles. Vers se découvre sur place une identité oubliée, celle de Carol Danvers.
Un véritable retour aux sources impulse CAPTAIN MARVEL alors qu’on y découvre les fameux agents du S.H.I.E.L.D. Nick Fury (Samuel L Jackson) et Phil Coulson (Clark Gregg), à l’aube de leur carrière et peu, voire pas du tout familiarisés avec extraterrestres, super héros et Némésis cosmiques en tout genre. L’humour décalé signé MCU ne manque pas non plus à l’appel quand l’attachant Goose, un chat (ou presque), nous embarque dans des scènes hilarantes au cœur de la bataille.
CAPTAIN MARVEL électrise et nous laisse trépignant d’impatience sur
notre strapontin.
Le film joue aussi la carte du rétro, la bande originale du compositeur Pinar Toprak alternant entre grandes envolées lyriques et tubes Pop Rock des années 90. Cette atmosphère enveloppée de nostalgie est propice à l’avènement de Captain Marvel, blonde, badass et terriblement féroce. Brie Larson se tient bien droite dans ses bottes en acier, totalement à la hauteur de son personnage. Et si les femmes, d’un côté ou de l’autre de la ligne de front, crèvent l’écran (notamment Gemma Chan en belliciste Kree ou Lashana Lynch, dans la peau de Maria, une fidèle acolyte), c’est aussi aux petites filles que s’adresse le film. Car elles y sont représentées comme les héroïnes de demain, le regard tourné vers les étoiles où combattent leurs aînées, les héroïnes d’aujourd’hui. C’est un passage de flambeau, cliché mais touchant, qu’offre une des plus belles séquences du film alors qu’on y voit la petite et frêle Vers/Carol (London Fuller puis Mckenna Grace) d’abord au sol, se relever face aux épreuves. Les frissons sont garantis !
Si CAPTAIN MARVEL ajoute une autre dimension au Marvel Cinematic Universe, le film se veut aussi politique que divertissant. Tous les éléments du blockbuster Marvel type sont réunis: un scénario bien ficelé, quelques maladresses, et des effets spéciaux à faire pétiller les yeux, entraînant exclamations et applaudissements dans les salles obscures. Mais au-delà d’une énième figure proche du demi-dieu, CAPTAIN MARVEL vole haut et déclare porter un message: les super héroïnes ne peuvent être ni bâillonnées, ni arrêtées ; essayez pour voir.
Réussissant son pari avec panache, ce nouvel opus Marvel allie SF, émotions et désinvolture avec justesse. Avant comme après les credits, CAPTAIN MARVEL électrise et nous laisse trépignant d’impatience sur notre strapontin. Thanos n’a qu’à bien se tenir.
Marie-Célia
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