Présenté en VOSTA, ce succès du box-office coréen (théoriquement un gage de qualité) faisait un peu peur. En effet, si ça continue comme ça, la reprise du procédé de Un jour sans fin à toutes les sauces va bientôt commencer à emmerder le monde, comme le found footage en son temps.
Mais ça serai sous-estimer le goût du public coréen, capable de nous faire parvenir ce A Day et son scénario en béton armé, en perpétuelle mutation, qui dépasse très vite son postulat originel. Explorant des thèmes aussi divers que les liens familiaux, la vengeance, la rédemption ou l'acte manqué sans jamais délaisser une sensibilité toute droit sortie des meilleurs Bong Joon-ho, le long-métrage transforme cette boucle temporelle potentiellement rasoir en road trip spatial et chronique effréné, bannissant à jamais la notion de temps mort.
La salle ne s'y est pas trompée: balayée par la puissance de cette nouvelle perle coréenne, elle se félicite d'avoir bravé l'absence de sous-titres français pour se fabriquer un souvenir de cinoche unique, qu'on espère voir un jour occuper les salles obscures hexagonales.