Ce qui s’apparente à une bonne idée de court-métrage ne l’est pas forcément pour un long. Et Cargo le prouve. Parce qu’une fois l’idée de base (re)posée, le reste semble être que des ajouts artificiels vaguement là pour étirer sur la longueur, et justifier le format. Netflix connaît déjà ce problème au rayon des séries. Quasiment toutes leurs productions originales s’allongent plus que de raison, prennent un temps inapproprié pour développer des choses qui n’en demandent pas autant.
Qu’on se le dise, il ne se passe pas grand chose dans ce Cargo. Emballer une histoire de zombies à l’économie n’est pas un souci, le cinéma horrifique n’a pas besoin d’effusions de sang à outrance pour être légitime. Mais en misant sur la relation père/bébé, il faut en avoir sous la semelle pour tenir le temps d’un long-métrage. Ne serait-ce que d’un point de vue purement émotionnel. L’encéphalogramme reste curieusement plat alors que le scénario joue sur une corde sensible – un bébé est une figure que l’on a du mal à voir souffrir au cinéma. Sans doute parce qu’il n’est pas assez mis en danger, que sa pureté n’est que trop rarement menacée.
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